
La Banque Postale a vu son bénéfice presque doubler (+94%) en 2009 à 587 millions d'euros, grâce à la maîtrise de ses coûts et à un dynamisme commercial soutenu, selon un communiqué publié jeudi.
Alors que son produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a augmenté de 4,2% à 5,01 milliards d'euros, les charges d'exploitation ont baissé de 1,6%.
Cette maîtrise des coûts a permis à l'établissement d'améliorer sensiblement son coefficient d'exploitation (charges rapportées au PNB), qui passe de 91,8% à 86,6%. Le cahier des charges fixé à la banque publique en 2005 avant sa naissance prévoyait un objectif de coefficient d'exploitation de 77% en 2010.
Le président du directoire Patrick Werner a fait valoir que cet objectif avait été défini sous des hypothèses qui n'intégraient pas, notamment, la crise financière, survenue trois ans plus tard, et l'ouverture de la distribution du Livret A à toutes les banques, intervenue début 2009.
Ces différences dans le scénario pèsent pour 7 points dans le coefficient d'exploitation, a assuré le patron de la banque publique, ce qui ramènerait l'objectif à 84% fin 2010.
"Je ne pense pas que nous soyons une préoccupation lourde pour les autorités de contrôle", a estimé M. Werner lors de la conférence de presse de présentation des résultats.

Outre la baisse des coûts, la Banque Postale a également bénéficié de belles performances commerciales, caractérisées notamment par l'ouverture de 772.000 comptes chèque postaux (CCP) et la souscription de 324.000 nouveaux contrats d'assurance vie.
Après une année 2008 historique en termes de produits d'épargne, la Banque Postale est parvenue à préserver son résultat malgré une décollecte sur le Livret A et un léger ralentissement en assurance vie.
"La Banque Postale a signé une année exceptionnelle et pourtant, au départ, ce n'était pas gagné", a lancé M. Werner.
Il a ainsi mentionné les incertitudes liées à l'ouverture de la distribution du Livret A et à la crise économique.
L'établissement a également réalisé une année solide sur le plan du crédit immobilier, avec une hausse de ses encours de 16%, pour atteindre 32 milliards d'euros fin 2009.
Autre effet favorable au résultat, la contribution de CNP Assurances, dont la Banque Postale est actionnaire, qui apporte 186 millions d'euros.