Deutsche Post recule de 1,29% à 12,64 euros à la bourse de Francfort après la publication des résultats 2009. Le marché ne s'enthousiasme pas pour les chiffres dévoilés par le groupe allemand de services postaux et de logistique, ni pour les perspectives jugées décevantes. Deutsche Post est pourtant repassé dans le vert en 2009, avec un bénéfice net de 644 millions d'euros, qui se compare à une perte de 1,7 milliard l'année précédente. Il a toutefois manqué le consensus, puisque les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice de 959 millions d'euros.
Sur le seul quatrième trimestre, le groupe a réduit sa perte, qui s'est élevée à 283 millions d'euros. Le groupe a bénéficié des effets d'un vaste programme de réductions de coûts, en partie contrebalancé par de lourdes charges exceptionnelles. Sur les trois derniers mois de 2008, Deutsche Post avait perdu plus de 3 milliards d'euros.
Le bénéfice avant intérêts et impôts s'est élevé à 1,47 milliard d'euros en 2009, en baisse de 27% par rapport à 2008, conformément aux anticipations du marché.
Côté perspective, Deutsche Post a estimé qu'une reprise de l'économie mondiale et des réductions de coûts devraient se révéler favorables à son bénéfice d'exploitation cette année. Il vise un bénéfice avant intérêts et impôts compris entre 1,6 et 1,9 milliard d'euros en 2010.
Le bénéfice net devrait également progresser au cours de l'exercice en cours, a-t-il ajouté.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Dans son étude annuelle « l'Observatoire européen des marchés de l'énergie », Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.