Emailvision a publié un résultat net 2009 de 450 000 euros, en recul de 48%, et un résultat opérationnel de 730 000 euros, en repli de 62%. Retraité de l'ensemble de l'impact des stock-options, BSA et BSPCE attribués aux salariés et managers, le résultat opérationnel s'est élevé à 1,52 millions d'euros (soit 5,2% du chiffre d'affaires), en recul de 27%. Le groupe a expliqué la baisse de sa rentabilité par l'accélération de la croissance.
« Au cours de l'année 2009, Emailvision a intensifié sa stratégie de prise de parts de marché en Europe et aux Etats-Unis avec la création de 2 nouvelles filiales (Italie et Suède) et l'augmentation de ses effectifs (+67 collaborateurs soit une augmentation de 45%) », a précisé Emailvision.
Le chiffre d'affaires a progressé de 35% à 29,3 millions d'euros. La croissance de l'activité a été accompagnée d'une augmentation de 55% du carnet de commandes, à 39,3 millions d'euros.
En 2010, Emailvision entend poursuivre sa stratégie offensive de développement en accélérant ses recrutements et son expansion internationale. Le groupe vise une croissance du chiffre d'affaires supérieure à 30% et prévoit de rester rentable sur l'exercice même s'il anticipe des pertes au premier semestre.
« La phase de prise de parts de marché dans laquelle le groupe est engagé induira des investissements importants au niveau commercial, infrastructure technique et R&D », a expliqué Emailvision.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Certains logiciels sous licence résistent encore, Microsoft bénéficiant d'une position concurrentielle très forte dans l'informatique grand public grâce à son système d'exploitation Windows. Néanmoins, le développement des logiciels libres (pour lesquels chacun peut accéder aux lignes de code) ne se dément pas. En France, les entreprises et les administrations recourent énormément à ce type de logiciels. Selon le cabinet d'étude Markess, 96% des personnes interrogées dans les administrations y ont eu recours en 2009. Le chiffre d'affaires de cette activité devrait fortement croître, à un rythme annuel de 16,5% entre 2009 et 2011, et ainsi atteindre 3 milliards d'euros, contre 2,1 aujourd'hui. Le logiciel libre a investi de nombreux domaines, notamment les systèmes d'exploitation pour téléphones mobiles (avec l'Android de Google), les outils d'internet (le navigateur Firefox), et les logiciels embarqués (dans les voitures). Le succès des logiciels libres est illustré par l'essor du navigateur Firefox, développé par une fondation à but non lucratif, Mozilla. Cinq ans après son lancement, il est utilisé par un internaute sur quatre dans le monde. Il grignote peu à peu des parts de marché au détriment d'Internet Explorer de Microsoft : sa part de marché atteignait début novembre 24% contre 64,7% pour Microsoft.