L'assureur américain AIG s'octroie une hausse de 3,95% à 29,19 dollars à Wall Street dans un marché proche de l'équilibre. Ce mouvement survient suite à l'annonce du rachat par Metlife d'American Life d'Insurance Compagny (Alico), la branche d'assurance-vie d'AIG, pour 15,5 milliards de dollars. Ce dernier progresse quant à lui de 3,93% à 40,45 dollars. Selon les termes de l'accord annoncé ce lundi, MetLife va verser 6,8 milliards de dollars en numéraire et 8,7 milliards de dollars sous forme de titres MetLife.
L'opération devrait dégager un effet relutif de 0,45 dollar à 0,55 dollar par action sur son résultat opérationnel 2011, a déclaré Metlife dans un communiqué. La transaction devrait être finalisée d'ici la fin de l'année 2010.
Cette cession fait suite à la vente par AIG de son unité asiatique d'assurance vie AIA, il y a à peine une semaine. Le britannique Prudential avait repris cette filiale pour 35,5 milliards de dollars.
AIG, qui a fait l'objet d'un sauvetage par Washington fin 2008, cherche à rembourser l'aide de l'Etat fédéral en multipliant les cessions.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
Les agences de notation ont récemment souligné la fragilité du marché français de l'assurance et en particulier la faible rentabilité des assureurs. Ainsi, selon Fitch Ratings, le défi pour les assureurs français (en vie comme en non-vie) sera de restaurer leur rentabilité, et donc leur solvabilité, alors que l'ENVIRONNEMENT financier reste incertain. L'agence de notation a donc récemment maintenu la perspective négative qu'elle avait attribuée au secteur en octobre 2008. Ce point de vue est corroboré par l'analyse de Mood'ys, qui a placé en octobre dernier, le marché français sous perspective négative, ce qu'il avait déjà fait auparavant pour l'assurance européenne. L'agence insiste sur le fait que l'assurance française, qui a bien traversé la crise, pourrait souffrir en 2010-2011 de plusieurs facteurs négatifs : une demande en baisse, une rentabilité opérationnelle sous pression et une exposition aux risques toujours importante. Moody's estime même que la demande pour l'assurance-vie devrait reculer à long terme, essentiellement pour les supports en unités de compte. La concurrence renforcée, en vie comme en non-vie, devrait fragiliser les marges.