Le titre Adecco progresse de 4,13% à 56,75 francs suisses après la publication de ses résultats meilleurs que prévu. Le groupe suisse a dévoilé un bénéfice net de 8 millions d'euros au cours de son exercice 2009, soit une chute de 98% par rapport aux 495 millions dégagés en 2008. Sur le seul quatrième trimestre, le numéro un mondial du travail intérimaire a publié un bénéfice net de 42 millions d'euros, à comparer à une perte de 22 millions sur la même période l'an passé. Le marché tablait sur un résultat net positif de 34 millions d'euros sur les trois derniers mois de l'année.
Le chiffre d'affaires a reculé de 18% à 3,78 milliards d'euros sur le quatrième trimestre, dépassant là encore les attentes des analystes, qui visaient 3,71 milliards. Sur l'ensemble de l'exercice, les ventes sont ressorties à 14,8 milliards d'euros, en baisse de 27%.
Le résultat d'exploitation a quant à lui reculé de 91% à 65 millions d'euros en 2009.
Dans un communiqué, Patrick de Maeseneire, le directeur général du groupe, a déclaré que l'année 2009 avait été «particulièrement difficile». La direction indique toutefois avoir constaté une amélioration au dernier trimestre. Le groupe attend par ailleurs une amélioration continue des conditions de marché.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Selon la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), le transport routier affiche des niveaux d'activité inférieurs de 10% à 15% à ceux d'avant la crise. Sur les neuf premiers mois de 2009, 1.263 défaillances d'entreprises ont été enregistrées, en hausse de 0,8% par rapport à la même période de 2008. A cette époque, le nombre de défaillances avait déjà fortement augmenté du fait de la flambée du prix du gazole (+54,7%). Ce sont étonnamment les défaillances d'entreprises de plus de 50 salariés qui progressent surtout (+4,35%) alors que celles des TPE (très petites entreprises de moins de 10 salariés) ont baissé de 2,5% par rapport à 2008. Des négociations salariales sont actuellement menées pour éviter des grèves qui paralyseraient les entrepôts de la grande distribution. La taxe carbone fait partie des enjeux de ces tractations. L'Etat a proposé de réduire d'environ 100 millions d'euros cette taxe pour les entreprises du transport routier. Son montant total s'élèverait à 400 millions d'euros. En échange, le gouvernement demande un effort sur les salaires. Or syndicats comme patronat n'ont pas été enthousiastes face à cette proposition. Pour résoudre les problèmes qui affectent de façon structurelle ce secteur, l'Etat souhaite la tenue d'états généraux du transport début 2010, qui aborderaient les aspects sociaux, environnementaux et économiques.