L'action de classe A Berkshire Hathaway recule de 0,60% à 119 080 dollars à Wall Street après la publication des résultats 2009 du groupe. Malgré une forte hausse du bénéfice net, la performance opérationnelle de la firme d'investissement a déçu les investisseurs. Berkshire Hathaway a publié un bénéfice net de 8,1 milliards de dollars au titre de son exercice 2009, en hausse de 6,1% soit 5 193 dollars par action contre 5 milliards, soit 3 224 dollars par action en 2008.
Hors les gains d'investissements et de dérivés, le résultat opérationnel de la société du milliardaire Warren Buffett est ressorti à 2,03 milliards de dollars, en baisse de 40%, sous l'effet d'une conjoncture défavorable. Rapporté au nombre d'actions, ce résultat ressort à 1 308 dollars contre 2 175 dollars l'année précédente.
La valeur nette comptable par action a quant à elle progressé de 19,8% en 2009 après une chute de 9,8% en 2008, souligne Berkshire Hathaway. Cette hausse est toutefois inférieure à celle du S&P 500.
Le cabinet KBW a dégradé son opinion sur la firme d'investissement de Surperformance à Performance en ligne. Son objectif de cours a été abaissé de 135 000 à 125 000 dollars. Le broker redoute les effets sur la valeur de la faiblesse de l'ENVIRONNEMENT économique.
Berkshire Hathaway a récemment annoncé l'acquisition du groupe ferroviaire Burlington Northern Santa Fe pour 44 milliards de dollars dont 10 milliards de dette.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
Les agences de notation ont récemment souligné la fragilité du marché français de l'assurance et en particulier la faible rentabilité des assureurs. Ainsi, selon Fitch Ratings, le défi pour les assureurs français (en vie comme en non-vie) sera de restaurer leur rentabilité, et donc leur solvabilité, alors que l'environnement financier reste incertain. L'agence de notation a donc récemment maintenu la perspective négative qu'elle avait attribuée au secteur en octobre 2008. Ce point de vue est corroboré par l'analyse de Mood'ys, qui a placé en octobre dernier, le marché français sous perspective négative, ce qu'il avait déjà fait auparavant pour l'assurance européenne. L'agence insiste sur le fait que l'assurance française, qui a bien traversé la crise, pourrait souffrir en 2010-2011 de plusieurs facteurs négatifs : une demande en baisse, une rentabilité opérationnelle sous pression et une exposition aux risques toujours importante. Moody's estime même que la demande pour l'assurance-vie devrait reculer à long terme, essentiellement pour les supports en unités de compte. La concurrence renforcée, en vie comme en non-vie, devrait fragiliser les marges.