HSBC Holdings a dévoilé un résultat publié avant impôt de 13,3 milliards de dollars au titre de son exercice 2009, en baisse de 24% par rapport à l'année précédente. A périmètre constant, et hors dépréciation des écarts d'acquisition en Amérique du Nord en 2008, le résultat avant impôt s'inscrit en revanche en hausse de 56% à 13,3 milliards de dollars. Le résultat net part du groupe a lui progressé de 2% à 5,8 milliards de dollars tandis que le bénéfice par action s'est replié de 17% à 34 cents.
Stephen Green, le président du groupe, a estimé que le groupe devait encore affronter «des risques et des défis colossaux».
«Alors que les pays émergents tirent la reprise mondiale et semblent assurés de capter l'essentiel de la croissance mondiale au cours de la prochaine génération, la reprise dans les pays développés est lente et le chômage reste élevé» a-t-il souligné.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Depuis l'entrée d'HSBC sur le marché du crédit à la consommation, les activités du groupe sont bien réparties entre services aux entreprises et aux particuliers.
- La charge des créances douteuses était au troisième trimestre 2009 à son plus bas niveau depuis un an.
- HSBC est mieux positionnée que ses concurrentes européennes sur les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Mexique, Brésil, Chine et Inde).
- La forte implantation d'HSBC en Asie la met plus à l'abri des difficultés du secteur financier occidental que ses concurrents.
Les points faibles de la valeur
- Bien que les marchés émergents, en particulier en Asie, continuent de soutenir la banque britannique, la crise du "subprime" a sensiblement détérioré les performances du groupe.
- La quasi-faillite de Dubaî est une mauvaise nouvelle. HSBC est l'établissement étranger le plus exposé dans les Emirats arabes unis, à hauteur de 11,3 milliards d'euros de prêts à fin 2008
- La baisse du dollar, dans lequel sont libellés les dividendes, a un impact négatif sur le cours de l'action et ne profite pas aux actionnaires britanniques d'HSBC.
Comment suivre la valeur
- En tant que valeur financière, le titre est toujours très volatil comme l'ensemble du secteur depuis la crise du subprime.
- En tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts.
- Par son positionnement sur la banque d'investissement, le groupe est dépendant de l'évolution des marchés financiers. Son activité de banque de détail le rend également sensible à la fois au niveau d'épargne et au niveau de consommation des ménages.
- Les indicateurs qui relatent l'état de santé des économies asiatiques ou d'Amérique Latine sont à suivre de près.
- HSBC prépare son introduction en bourse en Chine. La banque britannique, déjà cotée à Hong Kong, serait l'un des premiers groupes étrangers à être coté en Chine. Elle pourrait lever, selon les observateurs, au moins 3 milliards de dollars.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le Comité de Bâle, qui vise à réformer le secteur bancaire, désire renforcer la qualité et la transparence du capital de base Tier-1 (noyau dur du capital), pour permettre aux banques de mieux absorber d'éventuelles pertes. Si, sous Bâle 2, les banques pouvaient ne détenir que 2% de capital rapportés à leurs actifs pondérés, les régulateurs surveilleront à l'avenir davantage la qualité des fonds propres retenus dans le calcul du Tier-1. Un nouveau ratio, dit d'effet de levier, sera introduit pour éviter un trop fort endettement des banques. Avant même de connaître précisément le niveau des exigences imposées par les régulateurs, un certain nombre de banques françaises ont récemment consolidé leurs fonds propres, à l'image de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE. Ailleurs, DnB NOR, BBVA, Intesa, Unicredit, ont également fait appel au marché. Ces décisions font suite à la mise en place du calendrier établi lors du G20 de Pittsburgh, qui prévoit de définir de nouvelles règles sur la qualité et le montant des fonds propres l'an prochain, pour les appliquer d'ici fin 2012.