American International Group recule de 8,03% à 25,31 dollars après la publication de résultats décevants. L'assureur américain a déçu le marché en publiant une nouvelle perte importante au quatrième trimestre de son exercice 2009. Les investisseurs ont par ailleurs mal accueilli l'avertissement du groupe, qui a prévenu qu'il pourrait de nouveau être contraint à faire appel à l'aide de l'Etat fédéral.
Le groupe d'assurance américain, contrôlé à 80% par l'Etat, a essuyé une perte nette de 8,9 milliards de dollars, pénalisé notamment par des charges exceptionnelles liées à des cessions d'actifs.
La perte nette ajustée s'est établie à 7,2 milliards de dollars, ou 53,23 dollars par action, contre une perte nette ajustée de 38,5 milliards de dollars, ou 287,69 dollars par action un an plus tôt.
L'assureur a par ailleurs indiqué dans un document adressé à la Securities and Exchange Commission qu'il pourrait à nouveau solliciter une aide de l'Etat. Le groupe a évoqué des «doutes sérieux» sur sa capacité à poursuivre son activité en l'absence d'une telle aide à court terme.
AIG a déjà reçu plus de 180 milliards d'aides de Washington sous forme de capitaux et de garanties, qui lui ont permis d'éviter la faillite.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
SEC (Securities and Exchange : La Securities and Exchange Commission est l'organisme unique de régulation des marchés financiers aux Etats-Unis. Elle a un rôle de gendarme des marchés, tout comme l'AMF en France, en particulier en terme de transparence et de déontologie des pratiques de management.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
Les agences de notation ont récemment souligné la fragilité du marché français de l'assurance et en particulier la faible rentabilité des assureurs. Ainsi, selon Fitch Ratings, le défi pour les assureurs français (en vie comme en non-vie) sera de restaurer leur rentabilité, et donc leur solvabilité, alors que l'ENVIRONNEMENT financier reste incertain. L'agence de notation a donc récemment maintenu la perspective négative qu'elle avait attribuée au secteur en octobre 2008. Ce point de vue est corroboré par l'analyse de Mood'ys, qui a placé en octobre dernier, le marché français sous perspective négative, ce qu'il avait déjà fait auparavant pour l'assurance européenne. L'agence insiste sur le fait que l'assurance française, qui a bien traversé la crise, pourrait souffrir en 2010-2011 de plusieurs facteurs négatifs : une demande en baisse, une rentabilité opérationnelle sous pression et une exposition aux risques toujours importante. Moody's estime même que la demande pour l'assurance-vie devrait reculer à long terme, essentiellement pour les supports en unités de compte. La concurrence renforcée, en vie comme en non-vie, devrait fragiliser les marges.