En hausse de 4,46% à 42,47 euros, BASF signe la meilleure performance du Dax 30 - l'indice phare de la Bourse de Francfort - après la publication de résultats du quatrième trimestre biens supérieurs aux attentes et la présentation de perspectives favorables quoique imprécises. Soutenu par la très forte demande en Asie et la performance de sa branche pétrole et gaz, le premier groupe de chimie mondial a réalisé au dernier trimestre 2009 un résultat d'exploitation ajusté en hausse de 181% à 1,479 milliard d'euros, contre un consensus de 1,27 milliard d'euros.
Le bénéfice net ressort à 455 millions d'euros, contre 313 millions un an plus tôt. Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice net de seulement 291 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a progressé de 7,9% à 13,17 milliards d'euros, conformément aux attentes.
BASF a proposé un dividende 2009 de 1,70 euro par action, à comparer à 1,95 euro en 2008. Le consensus tablait sur 1,50 euro. Il compte améliorer sa performance au niveau du coût du capital, variable sur laquelle le groupe se fonde pour déterminer le dividende.
Dans le sillage de certains autres groupes de chimie européens, BASF n'a pas communiqué d'objectifs précis en 2010. La société allemande attend une augmentation sensible de son résultat d'exploitation à la faveur de l'amélioration des volumes.
Dans une note publiée ce matin, CA Cheuvreux a salué des "bons résultats du quatrième trimestre supérieurs aux attentes". Mais le broker regrette l'absence d'indications concrètes pour 2010. Il confirme néanmoins BASF au sein de sa Selected List avec un objectif de cours de 54 euros. Avec un ratio Valeur d'entreprise/Ebitda 2011 de 4,5, il juge l'action bon marché par rapport au secteur (ratio de 5,9).
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
Standard & Poor's estime qu'en 2010, parmi les entreprises européennes, les sociétés chimiques devraient subir un taux de défaut particulièrement élevé. Les professionnels estiment que l'industrie chimique européenne devrait enregistrer un recul de 12,4% en 2009, la chimie française subissant, pour sa part, une baisse de 11,5%. Pour 2010 le marché devrait très significativement se redresser avec des taux de croissance de 4,7% pour l'Europe et de 5,5% pour la France. La chimie de base souffre d'une pression accrue sur les prix tandis que la chimie de spécialités doit faire évoluer son modèle. En effet, selon la société de consulting Booz & Cie, non seulement la crise limite la demande pour les produits innovants, qui tirent les prix à la hausse, mais de nouveaux entrants venus de Chine et d'Inde menacent leurs positions concurrentielles. D'après Standard and Poor's les producteurs de gaz industriels, les spécialistes des cosmétiques et des produits phytosanitaires (pesticides) sont les mieux lotis.