En repli de 4,95% à 31,13 euros, le groupe de chimie néerlandais DSM signe la plus mauvaise performance de l'indice AEX, le baromètre de la Bourse d'Amsterdam. Au quatrième trimestre de son exercice 2009, DSM a accusé une perte de 60 millions d'euros contre un bénéfice net de 42 millions d'euros pour la même période en 2008. Le chimiste a été pénalisé par 166 millions d'euros de dépréciations, dont 154 millions de survaleurs. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 2,02 milliards d'euros, en repli de 1% conformément aux attentes.
En revanche, le résultat d'exploitation (Ebit) a bondi de 68% à 141 millions d'euros au quatrième trimestre 2009. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones tablaient sur une hausse de seulement 63%. DSM a bénéficié d'une nette amélioration de la demande.
Sur l'ensemble de l'année, DSM a réalisé un bénéfice net de 337 millions d'euros en baisse 42%. Le chiffre d'affaires a reculé de 15% à 7,73 milliards d'euros.
L'année 2009 "a sans doute été une des années les plus difficiles dans l'histoire du groupe", a déclaré le PDG de DSM, Feike Sijbesma, dans un communiqué. Les perspectives économiques d'ensemble restent incertaines, a-t-il ajouté. Dans ce cadre, DSM n'a pas communiqué d'objectifs chiffrés pour 2010.
Soulignant sa solide position financière, le groupe a décidé de conserver son dividende à 1,20 euro par action.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
Standard & Poor's estime qu'en 2010, parmi les entreprises européennes, les sociétés chimiques devraient subir un taux de défaut particulièrement élevé. Les professionnels estiment que l'industrie chimique européenne devrait enregistrer un recul de 12,4% en 2009, la chimie française subissant, pour sa part, une baisse de 11,5%. Pour 2010 le marché devrait très significativement se redresser avec des taux de croissance de 4,7% pour l'Europe et de 5,5% pour la France. La chimie de base souffre d'une pression accrue sur les prix tandis que la chimie de spécialités doit faire évoluer son modèle. En effet, selon la société de consulting Booz & Cie, non seulement la crise limite la demande pour les produits innovants, qui tirent les prix à la hausse, mais de nouveaux entrants venus de Chine et d'Inde menacent leurs positions concurrentielles. D'après Standard and Poor's les producteurs de gaz industriels, les spécialistes des cosmétiques et des produits phytosanitaires (pesticides) sont les mieux lotis.