Toll Brothers se replie de 2,49% à 18,43 dollars malgré la publication d'une perte trimestrielle plus faible qu'attendu. En outre, le constructeur immobilier haut de gamme a annoncé avoir perçu des signes de reprise au cours des quatre dernières semaines, et encore plus la semaine dernière. Les chiffres des ventes de logements neufs de janvier aux Etats-Unis qui viennent d'être publiés ont, eux, été décevants. Les ventes ont reculé de 11,2% pour atteindre un nouveau plus bas historique à 309 000 unités en rythme annuel. Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 360 000 unités.
Cette statistique montre les défis auxquels sont confrontés un secteur qui cherche à se redresser après avoir connu l'une des pires crises de son histoire.
Au premier trimestre, le 31 janvier, Toll Brothers a essuyé une perte de 40,8 millions de dollars, ou 25 cents par action, contre une perte de 88,9 millions de dollars, ou 55 cents par action un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de - 35 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 20% à 292,1 millions de dollars.
« Le marché immobilier a mis plusieurs années pour se redresser après la crise de la fin des années 80 et du début des années 90. Nous nous attendons à ce que cette reprise suive un chemin similaire. Nous estimons que le marché immobilier est toujours dans des eaux agitées, mais la mer commence à se calmer », a déclaré Robert I. Toll, PGD du groupe éponyme.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - BTP
Pour l'ensemble de l'année 2009, la Fnaim a revu ses prévisions à la hausse concernant les prix des logements anciens puisqu'elle anticipe désormais un recul moyen d'environ 5% par rapport à 2008 alors qu'elle tablait auparavant sur une baisse comprise entre 5% et 10%. Du côté des logements neufs, les professionnels sont plus pessimistes. Initialement, la Fédération française du bâtiment (FFB) comptait sur les mesures de relance dans le bâtiment pour redresser dès cette année le niveau d'activité des chantiers ; mais elle a finalement revu à la baisse ses prévisions d'activité. Les volumes devraient se replier de 7,1% et non de 4% comme attendu auparavant. Selon la Fédération, les destructions nettes d'emploi devraient atteindre 50.000 (dont 25.000 pour l'intérim). L'année prochaine, ce seront quelque 30.000 postes supplémentaires qui devraient disparaître à nouveau (dont 5.000 en intérim). Toutefois, l'activité en 2010 bénéficiera des retombées des plans de relance : le recul d'activité serait limité à 3,1%.