L'action TUI s'envole de 9,35% à 6,85 euros grâce à l'optimisme affiché par le numéro un du tourisme en Europe. Le groupe prévoit toujours d'enregistrer un résultat opérationnel au titre des activités poursuivies en légère hausse au cours de l'exercice. Mais les investisseurs ont surtout apprécié ses commentaires sur la situation actuelle du marché. « Les réservations dans les marchés sources clés ont augmenté sensiblement au cours des dernières semaines », a ainsi annoncé TUI dans son communiqué.
Le groupe a répondu à cette bonne surprise au niveau de la demande par une augmentation de ses capacités au Royaume-Uni et dans les pays nordiques.
TUI a enregistré une perte nette de 102,8 millions d'euros au premier trimestre, inférieure à celle de 155,1 millions d'euros essuyée un an plus tôt mais également à la prévision moyenne de 132 millions d'euros des analystes interrogés par Thomson Reuters.
La perte opérationnelle (EBITDA) pour les activités poursuivies s'est élevée à 137,70 millions d'euros à comparer avec une perte de 98,4 millions d'euros sur le premier trimestre 2008. Le consensus était de - 132 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires a reculé de 15,1% à 2,948 milliards d'euros, à comparer avec un consensus de 2,98 milliards d'euros.
Le groupe s'est également félicité de la réduction des pertes du transporteur maritime Hapag-Lloyd, dont il détient encore 43,3% du capital, par rapport au trimestre précédent. Hapag-Lloyd a contribué à hauteur de 14 millions d'euros à la perte nette du groupe.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
L'Europe constitue le plus important marché du voyage dans le monde, avec un chiffre d'affaires estimé en 2008 à 246 milliards d'euros. Les voyages à forfaits traditionnels, réalisés par les tour-opérateurs, représentent 40% de ce marché. Néanmoins les forfaits dynamiques (élaborés par l'internaute qui compose lui-même son voyage sur Internet) connaissent un fort développement. Ils pèsent aujourd'hui un tiers du marché. Pour tenir compte de cette évolution, la Commission Européenne souhaite remettre à plat les droits des passagers confrontés à l'insolvabilité des compagnies aériennes. Cette initiative résulte du constat que les clients de voyages n'ont pas conscience qu'ils sont souvent mal protégés financièrement par leurs prestataires. 67% des acheteurs recourant aux forfaits dynamiques ne seraient ainsi pas couverts par les garanties prévues par l'actuelle directive européenne du tourisme alors qu'ils sont convaincus d'être protégés.