Au quatrième trimestre Dassault Systèmes a réalisé un résultat net par action non-ifrs (hors amortissements, exceptionnels et coûts d'attribution d'actions gratuites et de stock-options) de 0,68 euro en hausse de 3% sur la base d'un chiffre d'affaires de 339,1 millions d'euros, en baisse de 7% à taux de change constants. La marge opérationnelle de l'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur a progressé à 32,6%, contre 29,7%, un an plus tôt.
« Concernant NOS objectifs, nous estimons que la reprise économique fera lentement sentir ses effets en 2010. », a déclaré Thibault de Tersant, Directeur Général Adjoint, Affaires financières.
Avant d'ajouter : « En incluant l'acquisition d'IBM PLM dans nos objectifs et en se fondant sur une finalisation de l'opération vers le début avril, l'objectif de croissance du chiffre d'affaires est de 15 à 17% à taux de change constants en 2010 et l'amélioration de notre marge opérationnelle devrait être de l'ordre de 100 points de base par rapport à 2009 ». Elle s'était élevée à 25% l'année dernière. Le bénéfice par action est attendu entre 2,09 et 2,19 euros.
Pour le premier trimestre 2010, Dassault Systèmes vise un chiffre d'affaires non-IFRS compris dans une fourchette d'environ 280 à 300 millions d'euros et un résultat net par action non-IFRS compris dans une fourchette d'environ 0,32 à 0,39 euro.
La société a pris l'hypothèse que l'acquisition d'IBM PLM serait finalisée vers le début avril 2010 et a intégré l'impact de cette opération sur une période estimée de 9 mois au cours de la même année. Ces prévisions ont été établies sur la base d'un euro à 1,45 dollar et à 140 yens.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Dassault Systèmes est le leader mondial des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM).
- Le 'business model' du groupe et la qualité de son management offrent une bonne visibilité sur l'activité.
- La concurrence est faible car les barrières à l'entrée sont très fortes.
- Plus de la moitié du chiffre d'affaires des logiciels provient des recettes de licences et est à ce titre relativement récurrente.
- Dassault Systèmes va pouvoir renforcer son profil de croissance grâce à l'élargissement du champ d'action de ses produits et de sa base de clientèle.
- La situation financière est saine
Les points faibles de la valeur
- Les marchés de la CAO et de la FAO sont matures.
- Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollar américain, ce qui le pénalise en cas de baisse du billet vert. Il affiche également une grande sensibilité au yen.
Comment suivre la valeur
- A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations.
- Le groupe va racheter à IBM des activités de distribution de logiciels de simulation du PLM pour environ 400 millions d'euros. Cette acquisition devrait être relutive.
- Le titre pourrait retrouver un intérêt spéculatif à moyen terme si Serge Dassault (43% du capital) souhaite terminer la restructuration de ses participations.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Certains logiciels sous licence résistent encore, Microsoft bénéficiant d'une position concurrentielle très forte dans l'informatique grand public grâce à son système d'exploitation Windows. Néanmoins, le développement des logiciels libres (pour lesquels chacun peut accéder aux lignes de code) ne se dément pas. En France, les entreprises et les administrations recourent énormément à ce type de logiciels. Selon le cabinet d'étude Markess, 96% des personnes interrogées dans les administrations y ont eu recours en 2009. Le chiffre d'affaires de cette activité devrait fortement croître, à un rythme annuel de 16,5% entre 2009 et 2011, et ainsi atteindre 3 milliards d'euros, contre 2,1 aujourd'hui. Le logiciel libre a investi de nombreux domaines, notamment les systèmes d'exploitation pour téléphones mobiles (avec l'Android de Google), les outils d'internet (le navigateur Firefox), et les logiciels embarqués (dans les voitures). Le succès des logiciels libres est illustré par l'essor du navigateur Firefox, développé par une fondation à but non lucratif, Mozilla. Cinq ans après son lancement, il est utilisé par un internaute sur quatre dans le monde. Il grignote peu à peu des parts de marché au détriment d'Internet Explorer de Microsoft : sa part de marché atteignait début novembre 24% contre 64,7% pour Microsoft.