British Airways fait preuve d'une résistance notable aujourd'hui, avec une progression de 1,47% à 214,40 pence dans un marché morose. Dans le même temps, l'indice DJStoxx européen du loisir et des tourismes se replie de 1,21%. Les investisseurs saluent la publication des résultats trimestriels de la compagnie aérienne, qui font ressortir un bénéfice opérationnel inattendu. Toutefois, en dépit de cette amélioration au troisième trimestre, le transporteur britannique s'attend toujours à enregistrer des pertes sur l'ensemble de son exercice 2009.
British Airways a enregistré un bénéfice opérationnel surprise de 25 millions de livres sur le troisième trimestre, clos le 31 décembre, pour un chiffre d'affaires en baisse de 13%. Les analystes tablaient sur une perte de 132 millions de livres sur cette période. Cette tendance s'explique par les réductions de coûts drastiques auxquelles la compagnie s'est livrée.
Sur les neuf premiers mois de l'année, en revanche, la compagnie aérienne a presque doublé sa perte nette, qui a atteint 245 millions de livres tandis que l'activité se repliait de 12,9% à 6,14 milliards de livres.
Willie Walsh, le PDG du groupe, a déclaré dans un communiqué qu'il s'attendait toujours à enregistrer des pertes record sur l'ensemble de l'exercice.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
L'Iata ne prévoit pas de retour rapide au taux de croissance qui existait sur la période 2005-2008. Si, en octobre dernier, le trafic aérien mondial a bénéficié d'une demande meilleure de 6% au point le plus bas constaté en mars 2009, elle reste de 5% inférieure au point le plus haut du début de 2008. C'est pourquoi, en dépit de l'amélioration d'octobre, l'association a maintenu sa prévision d'une perte nette de 11 milliards de dollars pour le secteur en 2009. Elle estime que l'année prochaine cette perte nette devrait s'établir à 4 milliards de dollars. Dans un contexte de crise, les compagnies à bas coût tirent bien leur épingle du jeu et ont réussi à gagner des parts de marché : cette année, elles devraient transporter environ 175 millions de passagers en Europe, soit 17% de plus que l'an passé. La plupart des grandes compagnies, en particulier Air France-KLM, Lufthansa et British Airways, qui cherchent toutes à réduire leurs coûts, s'adaptent. La première à avoir réagi est British Airways, qui a supprimé la restauration sur les vols d'une durée inférieure à une heure et demie et a instauré le second bagage payant.