Bureau Veritas a publié un chiffre d'affaires de 2,648 milliards d'euros en 2009, en hausse de 3,9% par rapport à l'exercice 2008. A taux de change constants, la croissance du groupe s'est établie à 3,7%. Sur le seul quatrième trimestre, la société de services d'évaluation de conformité et de certification a dégagé un chiffre d'affaires de 679,8 millions d'euros, en hausse de 4,8%, soit 2,9% à taux de change constants.
«Malgré le ralentissement prévu de l'activité de Bureau Veritas au quatrième trimestre 2009, le bilan de l'année 2009 est positif», déclare Frank Piedelièvre, PDG du groupe, dans un communiqué.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Bureau Veritas détient une position clé de numéro deux mondial sur le marché très porteur et acyclique de l'inspection et de la certification des produits pendant leur fabrication et durant toute leur durée de vie.
- Le groupe a un atout de poids face aux cycles économiques : plus de 40% de son chiffre d'affaires se fonde sur des contrats à long terme générateurs de revenus récurrents.
- La société de services d'évaluation de conformité et de certification bénéficie d'un ENVIRONNEMENT porteur en raison de règlements de plus en plus contraignants.
- Le groupe dispose de la capacité de faire passer des hausses de prix.
- Bureau Veritas confirme ses objectifs fixés lors de son entrée en Bourse en 2007, à savoir le doublement du chiffre d'affaires et des résultats entre 2006 et 2011.
- L'endettement net du groupe devrait se réduire grâce à une pause dans la politique d'acquisitions.
Les points faibles de la valeur
- Bureau Veritas est sensible à l'évolution du dollar. Le groupe réalise 45% de son chiffre d'affaires hors d'Europe.
- Le titre reste sous la menace de la cession potentielle d'une partie de la participation de Wendel.
Comment suivre la valeur
- La valeur a un profil défensif
- L'activité de Bureau Veritas est étroitement liée à la perpétuelle évolution des contraintes de sécurité réglementaires.
- La stratégie de son principal actionnaire Wendel doit également être suivie.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Selon la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), le transport routier affiche des niveaux d'activité inférieurs de 10% à 15% à ceux d'avant la crise. Sur les neuf premiers mois de 2009, 1.263 défaillances d'entreprises ont été enregistrées, en hausse de 0,8% par rapport à la même période de 2008. A cette époque, le nombre de défaillances avait déjà fortement augmenté du fait de la flambée du prix du gazole (+54,7%). Ce sont étonnamment les défaillances d'entreprises de plus de 50 salariés qui progressent surtout (+4,35%) alors que celles des TPE (très petites entreprises de moins de 10 salariés) ont baissé de 2,5% par rapport à 2008. Des négociations salariales sont actuellement menées pour éviter des grèves qui paralyseraient les entrepôts de la grande distribution. La taxe carbone fait partie des enjeux de ces tractations. L'Etat a proposé de réduire d'environ 100 millions d'euros cette taxe pour les entreprises du transport routier. Son montant total s'élèverait à 400 millions d'euros. En échange, le gouvernement demande un effort sur les salaires. Or syndicats comme patronat n'ont pas été enthousiastes face à cette proposition. Pour résoudre les problèmes qui affectent de façon structurelle ce secteur, l'Etat souhaite la tenue d'états généraux du transport début 2010, qui aborderaient les aspects sociaux, environnementaux et économiques.