Ryanair avance de 4,46% à 19,684 euros après avoir fortement diminué ses pertes trimestrielles. Le marché réagit également à la décision du groupe de relever ses objectifs. Le transporteur low-cost a publié une perte de 10,9 millions d'euros au titre du troisième trimestre, achevé le 31 décembre. Ce chiffre se compare à une perte nette de 118,8 millions d'euros au troisième trimestre de l'année précédente.
Le recul des pertes de la compagnie aérienne irlandaise s'explique notamment par la forte baisse des prix du carburant, et par une baisse des tarifs moins forte qu'attendu. Les coûts du carburant ont en effet plongé de 37% tandis que le prix des billets ne reculait que de 12%.
Le chiffre d'affaires a quant à lui progressé de 1% à 612 millions d'euros.
Cette tendance a permis à la direction de relever sa prévision annuelle de résultat net. Ryanair table ainsi désormais sur un résultat net de 275 millions d'euros pour l'exercice 2009 qui se terminera à la fin du mois de mars.
Auparavant, le numéro un européen du transport aérien à bas coût tablait sur une fourchette de 200 à 300 millions d'euros.
Le groupe prévoit par ailleurs un recul du rendement annuel proche de 15% contre 20% auparavant.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
L'Iata ne prévoit pas de retour rapide au taux de croissance qui existait sur la période 2005-2008. Si, en octobre dernier, le trafic aérien mondial a bénéficié d'une demande meilleure de 6% au point le plus bas constaté en mars 2009, elle reste de 5% inférieure au point le plus haut du début de 2008. C'est pourquoi, en dépit de l'amélioration d'octobre, l'association a maintenu sa prévision d'une perte nette de 11 milliards de dollars pour le secteur en 2009. Elle estime que l'année prochaine cette perte nette devrait s'établir à 4 milliards de dollars. Dans un contexte de crise, les compagnies à bas coût tirent bien leur épingle du jeu et ont réussi à gagner des parts de marché : cette année, elles devraient transporter environ 175 millions de passagers en Europe, soit 17% de plus que l'an passé. La plupart des grandes compagnies, en particulier Air France-KLM, Lufthansa et British Airways, qui cherchent toutes à réduire leurs coûts, s'adaptent. La première à avoir réagi est British Airways, qui a supprimé la restauration sur les vols d'une durée inférieure à une heure et demie et a instauré le second bagage payant.