Procter et Gamble a enregistré au trimestre octobre-décembre, le deuxième de son exercice fiscal, un bénéfice net de 4,66 milliards de dollars, soit 1,49 dollar par action, contre 5 milliards de dollars ou 1,58 dollar par action un an plus tôt. Le consensus Reuters tablait en moyenne sur un bénéfice par action de 1,42 dollar. Le chiffre d'affaires trimestriel du groupe américain, numéro un mondial des produits de grande consommation a gagné 6,4% à 21,03 milliards de dollars. Le groupe prévoit toujours un bénéfice par action compris entre 4,02 et 4,12 dollars pour l'ensemble de l'exercice.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
La consommation des ménages en produits manufacturés résiste bien à la crise. Selon l'Insee, elle a augmenté de 1,1% en octobre par rapport au mois précédent, hausse supérieure aux estimations des économistes. Cette progression succède à une croissance de 2,4% au mois de septembre et s'établit sur un an, à fin octobre, à 3,5%. Les équipements du logement (électroménager, électronique grand public) ont progressé de 2,2% en octobre et les ventes de textile-cuir ont augmenté de 2,6% grâce à la réforme des soldes, prévue par la Loi de modernisation de l'économie, qui a prévu l'introduction des soldes flottants. Jusqu'à présent, la consommation des ménages a bénéficié des politiques de relance mises en place par le gouvernement et du reflux de l'inflation. Néanmoins le pouvoir d'achat des ménages, qui a progressé de seulement 0,6% en 2008, devrait être pénalisé par la remontée de l'inflation. A cela s'ajoutent d'autres facteurs négatifs : un chômage en hausse, des prestations sociales qui devraient faiblement augmenter en 2010, et des baisses d'impôt qui ne pourront plus jouer pour les ménages. L'indicateur du climat des affaires souligne bien la fragilité de la situation économique en France. En novembre la remontée du moral des industriels français a été stoppée pour se stabiliser au niveau bas atteint en octobre (à 89 points).