La semaine dernière, Areva et GDF Suez ont suspendu la signature d'un accord sur le nucléaire à la suite de la polémique qui opposait EDF à son fournisseur historique, écrit ce matin "Les Echos". Le contexte n'a pas été jugé opportun. Le partenariat porte sur la construction de réacteurs en France, la formation et le développement d'un réacteur de moyenne puissance, croit savoir le quotidien économique. Contactés par "Les Echos", Areva et GDF Suez soulignent qu'il s'agit d'un projet de long terme et qu'aucune décision n'a été prise. Officiellement, les discussions se poursuivent.
L'accord, qui ne comporte pas de volet capitalistique, paraît stratégique pour les deux groupes, explique le quotidien. "Il prévoit des études communes pour la construction de réacteurs en France, des accords croisés en matières d'ingénierie et de formation, ainsi que la réalisation d'études sur l'utilisation du nucléaire pour le dessalement d'eau de mer", selon "Les Echos".
Surtout ajoute le journal, ce partenariat devrait se traduire par la participation de GDF Suez au développement de l'Atmea, le réacteur de moyenne puissance qu'Areva conçoit avec son partenaire Mitsubishi Heavy Industries.
Le projet d'accord confirme les ambitions de GDF Suez dans le nucléaire. Le groupe, qui exploite déjà des centrales en Belgique et aimerait faire de même en France, est déjà actionnaire de la nouvelle usine d'enrichissement d'Areva, Georges Besse 2, contrairement à EDF, souligne "Les Echos". Reste à savoir quelle place lui accorderont les pouvoirs publics à l'issue de la réorganisation de la filière.