Le président Nicolas Sarkozy a promis une baisse du chômage "dans les semaines et les mois qui viennent" à des Français dont l'emploi est la première préoccupation, lundi lors d'une émission sur la chaîne TF1 à une heure de très grande écoute.
"La France a pris de plein fouet" la crise économique, a-t-il déclaré. Elle a "résisté plutôt mieux que les autres, puisque le chômage a doublé aux Etats-Unis, doublé en Espagne, augmenté de 60% au Royaume-Uni. Un seul pays a fait mieux que nous en la matière, c'est l'Allemagne", a-t-il souligné.
"Nous, on a quand même pris 450.000 chômeurs en plus" mais "c'est en train de se retourner", a-t-il affirmé. "Je sais que dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage dans notre pays", qui compte actuellement quelque 2,6 millions de chômeurs, a-t-il poursuivi.
Le président français répondait aux questions de 11 Français sélectionnés par TF1, alors que sa popularité est au plus bas et que le pays s'engage dans la campagne pour les élections régionales des 14 et 21 mars, qui s'annoncent très périlleuses pour la droite au pouvoir.
"Quand des millions de gens votent, mon devoir c'est de les écouter, bien sûr, naturellement", a-t-il déclaré à propos de ce scrutin.
Un dernier sondage LH2, publié lundi par l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur crédite Nicolas Sarkozy de 42% d'opinions favorables (contre 55% d'opinions négatives), loin derrière les 55% d'approbation de son Premier ministre François Fillon.
Le président français a également confirmé, au cours de cette émission, que son gouvernement proposerait "avant la fin de l'année" une réforme des retraites, et dans les prochaines semaines des solutions pour les chômeurs en fin de droits d'indemnisation.
L'opposition socialiste avait critiqué cette émission "sur mesure" sur une chaîne de télévision contrôlée par le groupe du bâtiment et des télécommunications Bouygues, que dirige par l'un de ses amis, Martin Bouygues.
Défendant son programme de "réformes", même celles qui ont été peu appréciées par ses électeurs comme la taxe carbone (fiscalité verte), tout au long de l'émission, Nicolas Sarkozy a refusé de se prononcer sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2012. Sa décision sera prise "le moment venu", a-t-il dit.