ASML (+ 4,96% à 23,80 euros) affiche la plus forte progression de l'indice néerlandais AEX. L'équipementier pour l'industrie des semi-conducteurs a dévoilé des prises de commandes supérieures aux attentes au quatrième trimestre. Ce chiffre est particulièrement suivi par la communauté financière car il s'agit d'un indicateur des performances futures de la société. Commentant les perspectives de la société, Peter Wennink, directeur financier, a affiché son optimisme en déclarant que 2010 serait une année de très net rebond après ce qui fut la pire récession de l'histoire de la société.
ASML a reçu des commandes pour 40 machines pour un montant 956 millions d'euros, ce qui est largement supérieur au consensus Reuters de 37 machines et de 813 millions d'euros. Le niveau des commandes devrait du même ordre au premier trimestre.
Au quatrième trimestre, ASML a enregistré un bénéfice net de 50 millions d'euros, à comparer avec une perte de 88 millions d'euros un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 17,6% à 581 millions d'euros.
Concernant ses perspectives, l'équipementier pour l'industrie des semi-conducteurs table sur un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros au premier semestre et de 950 millions d'euros au deuxième trimestre. La prévision pour le premier trimestre a déçu les analystes, mais dans le même temps ils ont été positivement surpris par l'estimation pour le deuxième trimestre.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
=/Semi-conducteurs/=
Gartner a relevé ses prévisions pour le marché mondial des semi-conducteurs en 2009: il ne devrait plus reculer de 17% mais de 11,4% (à 226 milliards de dollars). Selon le cabinet d'études, la reprise des ventes interviendra dès 2010 : le chiffre d'affaires devrait croître de 13%, atteignant ainsi son niveau de 2008 (255 milliards de dollars). Le cabinet iSuppli anticipe également un recul du marché moins fort que prévu cette année (à 16,5% contre une prévision précédente de 23%). Il table, lui, sur une croissance de 13,8% du marché sur l'ensemble de 2010. Avec la crise, les entreprises qui consacrent structurellement une part importante de leur chiffre d'affaires aux investissements, ont choisi de réduire leurs coûts et de limiter ces budgets. Cela risque de les pénaliser car les professionnels estiment qu'à moyen terme c'est l'innovation qui soutiendra le marché. Certains experts considèrent que depuis l'apparition du microprocesseur, du microcontrôleur, des mémoires DRAM, flash et Eprom, l'industrie n'a pas suffisamment innové, ce qui menace à terme sa vitalité.