Bank of America est à l'équilibre à 16,32 dollars ; il s'agit de la seule valeur de l'indice Dow Jones Industrial 30 à ne pas connaître de pertes dans l'après-midi. Avant l'ouverture de Wall Street, pourtant, le titre de la banque était réservé à la baisse après la publication d'une perte plus lourde qu'anticipé au quatrième trimestre. La banque de Charlotte a ainsi enregistré une perte de 5,2 milliards de dollars, soit 60 cents par action, à comparer avec un déficit de 2,4 milliards de dollars, ou 48 cents par action, un an auparavant.
Les analystes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à un bénéfice de 52 cents par action.
Les comptes de cette année comprennent une charge exceptionnelle de 4 milliards de dollars liée au remboursement du TARP (Troubled Asset Relief Program), le plan d'aide des pouvoirs publics américains à destination des banques.
Le produit net bancaire a augmenté de 59% à 25,4 milliards de dollars en raison notamment de l'intégration de Merrill Lynch.
Bank of America a enregistré 10,1 milliards de dollars de provisions pour pertes sur crédit, soit 1,6 milliard de moins qu'au troisième trimestre, mais 1,6 milliard de plus qu'au quatrième trimestre 2008.
Sur l'ensemble de l'année, Bank of America a enregistré un bénéfice net de 6,3 milliards de dollars contre 4 milliards de dollars en 2008.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le Comité de Bâle, qui vise à réformer le secteur bancaire, désire renforcer la qualité et la transparence du capital de base Tier-1 (noyau dur du capital), pour permettre aux banques de mieux absorber d'éventuelles pertes. Si, sous Bâle 2, les banques pouvaient ne détenir que 2% de capital rapportés à leurs actifs pondérés, les régulateurs surveilleront à l'avenir davantage la qualité des fonds propres retenus dans le calcul du Tier-1. Un nouveau ratio, dit d'effet de levier, sera introduit pour éviter un trop fort endettement des banques. Avant même de connaître précisément le niveau des exigences imposées par les régulateurs, un certain nombre de banques françaises ont récemment consolidé leurs fonds propres, à l'image de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE. Ailleurs, DnB NOR, BBVA, Intesa, Unicredit, ont également fait appel au marché. Ces décisions font suite à la mise en place du calendrier établi lors du G20 de Pittsburgh, qui prévoit de définir de nouvelles règles sur la qualité et le montant des fonds propres l'an prochain, pour les appliquer d'ici fin 2012.