La dette publique de la France en 2010 a été revue à la baisse mais devrait rester à un niveau record, à 83,2% du produit intérieur brut (PIB) contre 84% initialement prévu, selon la version rectifiée du budget présentée mercredi en conseil des ministres.
Cette légère révision de la dette publique résulte pour partie de l'amélioration de la prévision de croissance pour 2010, qui passe de 0,75% dans la loi de finances initiale à 1,4%.
Elle est également liée à une révision à la baisse du déficit public (Etat, collectivités locales et comptes sociaux) pour les années 2009 et 2010, qui "conduit à une amélioration mécanique" de la dette, selon le projet de loi de finances rectificative présenté mercredi par le gouvernement.
Le déficit public de la France est désormais attendu à 7,9% du PIB en 2009 (contre 8,2% initialement prévu) et à 8,2% du PIB cette année (contre 8,5% initialement prévu).
D'après le collectif budgétaire, le "grand emprunt" voulu par le président Nicolas Sarkozy n'aurait qu'un impact limité sur les finances publiques de la France.
Les "investissements d'avenir" financés par cet emprunt, d'un montant total de 35 milliards d'euros, creuseraient seulement le déficit public de 2 à 2,5 milliards en 2010 et les années suivantes, selon le gouvernement.
L'incidence de ces dépenses nouvelles sur la dette publique sera, quant à elle, de 5 milliards d'euros en 2010 "et augmentera progressivement, au rythme des décaissements".