Le gouvernement a amélioré ses prévisions pour 2010 sur le marché du travail, prévoyant que les destructions nettes d'emploi pourraient ne pas dépasser 120.000 dans le secteur marchand et 71.000 pour l'emploi salarié total, selon le projet de loi de finances rectificative.
Le gouvernement continue de prévoir "une orientation défavorable du marché du travail" qui "ne devrait pas s'inverser rapidement en 2010, en lien avec le décalage habituel entre les évolutions de l'activité et celles de l'emploi".
Mais en septembre, il avait calé son budget sur la base de 190.000 destructions d'emplois dans le secteur marchand en 2010, et 90.000 sur l'ensemble des secteurs.
Les indicateurs d'embauche sont redevenus positifs au troisième et quatrième trimestre 2009, selon l'Acoss (qui fédère les Urssaf), qui observe "une reprise" quoique "faible", et estime que "le pire est derrière nous" même si on n'a pas retrouvé le niveau de la fin 2008 et encore moins du début 2008 record.
L'Insee, qui pour sa part ne fait pas de prévisions à l'horizon d'un an, prévoit 126.000 destructions d'emploi sur le seul premier semestre 2010.
Dans le projet de loi de finances rectificatif, le gouvernement a révisé ses estimations 2009 s'alignant quasiement sur celles de l'Insee, avec 453.000 destructions d'emploi dans le secteur marchand (contre 580.000 pronostiquées dans le PLF10) et 373.000 sur le champ plus large de l'emploi salarié total (contre 451.000).
Le projet de loi de finances rectificative ne contient pas de prévisions de taux de chômage.