
Le fabricant français de pneus Michelin a annoncé vendredi qu'il allait fermer son usine d'Ota, au Japon, en juillet 2010, en raison de ses coûts de production trop élevés.
"Le coût de production de l'usine d'Ota reste deux fois plus élevé que celui d'autres usines produisant les mêmes types de pneumatiques", a justifié Michelin dans un communiqué.
"La conjoncture économique difficile traversée depuis 2008 est encore venue aggraver cette situation", a-t-il ajouté.
Cette usine, située au nord de Tokyo, emploie quelque 380 personnes. Michelin maintiendra toutefois ses activités de recherche et développement sur ce site.
"L?ensemble des coûts de restructuration liés à ce projet sera provisionné et s?ajoutera aux charges non récurrentes de l?exercice 2009 du groupe Michelin, qui devraient s?établir à environ 410 millions d?euros", a expliqué le groupe français dans son communiqué.
Selon lui, ces charges "correspondent notamment, outre le plan d?amélioration de la compétitivité au Japon, au plan de spécialisation des sites de production en France, au plan de réorganisation industrielle et commerciale en Amérique du Nord et au plan de départ volontaire en France."
Ota s'était spécialisée en 2007 dans la fabrication de produits complexes, comme le pneu spécial d'hiver X Ice, destinés au marché japonais.
La production sera transférée vers d'autres sites Michelin en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Des discussions sont en cours avec les syndicats japonais pour permettre aux salariés affectés de retrouver un emploi soit au sein du groupe, soit à l'extérieur, a précisé Michelin.
Michelin est un petit acteur au Japon, un marché exigeant où il affronte quatre gros concurrents locaux que sont Bridgestone (au coude à coude avec le groupe français sur le marché mondial), Yokohama Rubber, Sumitomo Rubber (Dunlop) et Toyo Tires.