Google cède 1,28% à 582,93 dollars après avoir lancé un lourd pavé dans la mare en annonçant qu'il envisageait de fermer son site et ses activités en Chine. Cette annonce a pris tout le monde par surprise car l'Empire du milieu est le pays où toutes les entreprises veulent être en raison de sa croissance actuelle et de ses perspectives économiques. Le secteur de l'internet ne fait exception. Le moteur de recherche a justifié cette menace par la censure de l'Internet en Chine et la cyberattaque dont il a récemment fait l'objet.
Concernant ce dernier sujet, Google a indiqué avoir détecté à la mi-décembre une attaque « très sophistiquée » et « ciblée » sur son infrastructure, mais également sur une vingtaine de sociétés. Google a précisé que l'objectif des assaillants était d'accéder aux comptes Gmail (le service d'e-mail de Google) de militants chinois des droits de l'homme.
« Nous avons décidé que nous ne voulons plus censurer NOS résultats sur Google.cn et au cours des prochaines semaines nous discuterons avec le gouvernement chinois des fondements sur lesquels nous pourrions faire fonctionner notre moteur de recherche sans filtre dans le cadre de la loi », a déclaré le groupe dans son communiqué.
JPMorgan juge hautement improbable que Google.cn soit autorisé à opérer dans de telles conditions. Le moteur de recherche a reconnu que si cela n'était pas le cas, il pourrait fermer Google.cn et éventuellement ses bureaux en Chine ».
JPMorgan estime à environ 600 millions de dollars le chiffre d'affaires que Google devrait générer en Chine cette année. Mais pour l'analyste, au-delà de cette perte de ventes à court terme, un retrait de Chine aurait un impact considérable sur le taux de croissance à long terme de la société.
Un tel retrait serait une bonne nouvelle pour Baidu, le numéro un de la recherche sur Internet en Chine avec plus 60% de parts de marché contre plus de 30% pour Google. L'action Baidu progresse d'ailleurs de 11% à 428,99 dollars sur le Nasdaq.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Internet - FAI et sites internet
L'Etat français va investir 4,5 milliards d'euros pour généraliser l'accès à l'Internet à très haut débit et pour financer des services innovants. Un fonds national pour la société numérique va être créé pour atteindre cet objectif. Cette volonté politique se réalise à un moment où Internet est soumis à de profonds changements. Le premier concerne le développement très rapide de l'Internet mobile, qui croît plus rapidement que l'Internet fixe, depuis le lancement de l'iPhone en juin 2007. Selon certains experts, dans cinq ans, les utilisateurs se connecteront majoritairement à Internet via un terminal mobile. Aux Etats-Unis, pour les utilisateurs de l'iPhone, la voix ne représente que 45% de leurs communications, contre 70% en moyenne sur l'ensemble des téléphones mobiles. La disponibilité de réseaux adaptés favorise également l'essor de l'Internet mobile. L'autre tendance de fond est la disparition progressive de la frontière entre Internet et télévision. Selon l'Idate, dans trois ans, 40% des foyers français devraient accéder à des contenus audiovisuels sur Internet via leur téléviseur connecté à une « box ».