Natixis a annoncé dans un communiqué la nomination de De Doan Tran comme membre du Comité de direction générale en charge de la banque de financement et d'investissement. De Doan Tran a effectué la plus grande partie de sa carrière à la Société Générale où il a exercé de nombreuses responsabilités à Paris, Londres et Hong Kong, à la direction financière puis au sein de la banque de financement et d'investissement, indique Natixis. Depuis septembre 2007, De Doan Tran était Responsable de la Banque de financement et d'investissement en Asie-Pacifique à Hong Kong.
Il aura en charge la banque de financement et d'investissement organisée autour de trois directions : direction des relations Entreprises et Institutionnels, marchés de capitaux et dettes et financements, précise Natixis.
Dans le cadre des responsabilité qui lui seront confiées, De Doan Tran aura notamment pour missions de mettre en oeuvre le plan stratégique « New Deal » avec notamment le recentrage de la BFI vers ses clients prioritaires (corporate et institutions financières), la recherche systématique des opportunités de cross-selling et la poursuite du développement à l'international dont l'Asie, en intégrant le nouveau profil de risque.
« Le profil international, les qualités et l'expérience des grands comptes et des marchés de De Doan Tran seront de réels atouts pour atteindre NOS objectifs à HORIZON 2012 » a déclaré Laurent Mignon, directeur général de Natixis.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Natixis a réduit son profil de risque, depuis que sa maison mère, la BPCE (née de la fusion des organes de tête des groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire) garantit ses actifs illiquides.
- La nouvelle direction met en oeuvre un plan de recentrage sur trois métiers stratégiques : la banque de financement et d'investissement, les services financiers spécialisés et l'épargne (assurance, banque privée et gestion d'actifs).
-Le nouvel ensemble bénéficie d'un important potentiel de croissance compte tenu du soutien de ses réseaux.
- Natixis est revenu dans le vert au troisième trimestre 2009, après cinq trimestres consécutifs de pertes. Le retour à la profitabilité en année pleine est attendu pour 2010.
Les points faibles de la valeur
- Certains analystes redoutent que les réseaux de détail de la banque ne soient contraints par une croissance potentielle limitée. D'autres doutent de la capacité de la banque à fournir à moyen terme un retour sur fonds propres (ROE) supérieur au coût du capital.
- 600 petits porteurs vont assigner Natixis en justice pour « information trompeuse ». Ces petits actionnaires se sont sentis floués par la débâcle boursière de cette banque qui leur avait été présentée comme un « placement de bon père de famille ».
Comment suivre la valeur
- Le groupe est très sensible à l'évolution des marchés financiers mais également à celle de la conjoncture économique.
- En tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. Elle est par ailleurs sujette à une très grande volatilité depuis la crise du crédit.
- L'un des points majeurs du plan « New Deal », à horizon 2012, est le développement de ventes croisées et l'accroissement des synergies entre les métiers de Natixis, et avec les réseaux de BPCE. Mais les prochaines annonces concernant ces synergies n'interviendront pas avant le 25 février 2010. D'ici là, la valeur pourrait faire du surplace.
- Un dividende sera versé aux actionnaires dès le retour à la profitabilité en année pleine.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le Comité de Bâle, qui vise à réformer le secteur bancaire, désire renforcer la qualité et la transparence du capital de base Tier-1 (noyau dur du capital), pour permettre aux banques de mieux absorber d'éventuelles pertes. Si, sous Bâle 2, les banques pouvaient ne détenir que 2% de capital rapportés à leurs actifs pondérés, les régulateurs surveilleront à l'avenir davantage la qualité des fonds propres retenus dans le calcul du Tier-1. Un nouveau ratio, dit d'effet de levier, sera introduit pour éviter un trop fort endettement des banques. Avant même de connaître précisément le niveau des exigences imposées par les régulateurs, un certain nombre de banques françaises ont récemment consolidé leurs fonds propres, à l'image de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE. Ailleurs, DnB NOR, BBVA, Intesa, Unicredit, ont également fait appel au marché. Ces décisions font suite à la mise en place du calendrier établi lors du G20 de Pittsburgh, qui prévoit de définir de nouvelles règles sur la qualité et le montant des fonds propres l'an prochain, pour les appliquer d'ici fin 2012.