Chevron (+ 2,29% à 78,75 dollars) figure parmi les plus fortes hausses de l'indice Dow Jones en compagnie des valeurs technologiques et des sociétés qui comme elle sont liées aux matières premières. Le groupe pétrolier américain a aujourd'hui eu les honneurs des colonnes du très influent hebdomadaire boursier américain Barron's. Citant des analystes et des investisseurs, il estime que le titre de la deuxième compagnie pétrolière américaine pourrait progresser de plus de 20% au cours des douze prochains mois.
La major devrait profiter de ses projet d'exploration et de la hausse des cours du pétrole.
Si l'article du Barron's permet à Chevron de progresser plus fortement que son concurrent ExxonMobil, le reste de la hausse s'explique par la bonne orientation des cours du pétrole. Le baril de wti s'adjuge en effet 2,41% à 81,27 dollars, un niveau qu'il n'avait plus franchi depuis novembre dernier.
L'or noir bénéficie d'un flux d'actualités favorables. Tour à tour, la Chine, l'Europe et les Etats-Unis ont dévoilé des indices des directeurs d'achat dans le secteur industriel en hausse pour le mois de décembre. Dans la zone euro, le rythme de croissance de l'activité dans ce secteur a atteint ainsi un plus haut de 21 mois. La vague de froid touchant les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie, ainsi que les tensions entre la Russie et la Biélorussie sont les autres facteurs de soutien.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
L'AIE (Agence internationale de l'énergie) a revu à la hausse ses prévisions de demande de pétrole pour cette année. Elle prévoit désormais un recul de 1,7% sur un an, à 84,8 millions de barils par jour (mbj). Jusqu'à présent elle tablait plutôt sur une diminution de 1,9%. Les estimations de l'AIE ont également été revues à la hausse pour 2010 : la demande devrait progresser de 1,6% sur un an, pour s'établir à 86,2 mbj. Les producteurs de pétrole s'inquiètent des conséquences sur leurs économies que pourrait avoir un accord sur le climat à Copenhague, en réduisant significativement la demande de pétrole. Ces inquiétudes ont été corroborées par les données de l'AIE, qui estime que le manque à gagner pour les producteurs lié à l'adoption de politiques davantage tournées vers l'ENVIRONNEMENT pourrait s'élever environ à 4.000 milliards de dollars d'ici 2030. Sans changement des politiques énergétiques, les revenus de l'opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) s'élèveraient à 28.000 milliards de dollars entre 2008 et 2030.