Theolia a perdu 6,48% à 3,03 euros mardi, après être tombé à 2,63 euros dans la matinée, soit un plus bas de six mois. Le marché réagit à une annonce du groupe, qui indique dans un communiqué avoir signé des accords avec ses principaux créanciers obligataires en vue de restructurer sa dette. Les principaux créanciers obligataires de Theolia, qui représentent 65,5% du montant nominal, ont accepté la restructuration de son emprunt obligataire, précise le groupe.
Theolia a par ailleurs fait part de son intention de lancer une augmentation de capital d'un montant maximum d'environ 100 millions d'euros auprès de ses actionnaires actuels. Cette opération vise à soutenir son programme de développement pour les années à venir, précise-t-il.
La réaction du marché s'explique par l'effet dilutif que l'augmentation de capital devrait avoir sur le titre.
«Comme annoncé par la société le 1er septembre 2009, Theolia anticipe qu'elle aura des difficultés à constituer les liquidités suffisantes ou emprunter les sommes nécessaires lui permettant de rembourser les 253 millions d'euros de son emprunt obligataire le 1er janvier 2012 en cas de demande de remboursement anticipé de l'intégralité de cet emprunt», rappelle le développeur de projets éoliens.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Dans son étude annuelle « l'Observatoire européen des marchés de l'énergie », Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.