Le titre Maurel & Prom connaît la plus forte hausse des valeurs du srd avec une progression de 4,36% à 12,57 euros dans un marché parisien particulièrement calme. Les investisseurs saluent l'annonce du succès d'un puits d'exploration au Gabon. «La société Maurel & Prom annonce le succès du puits d'exploration OMGW-1 (Gwedidi-1), situé à 8 km au Nord-Ouest du centre de production d'Onal, sur le permis d'exploration Omoueyi», écrit le groupe dans un communiqué.
Ce puits a atteint la profondeur de 1 765 m et a rencontré dans la formation des Grès de base des réservoirs imprégnés d'hydrocarbures dont 71 m ont été perforés, précise le groupe.
«Lors des tests sur une duse 32/64'', un débit de 1 500 b/j d'huile a été observé avec une pression en tête de 550 psi et lors des tests sur une duse 40/64'' un débit de 3 000 b/j a été observé avec une pression en tête de 374 psi», indique-t-il dans le document. Il ajoute que les réservoirs rencontrés présenteraient d'excellentes caractéristiques de perméabilité et de porosité.
Maurel & Prom ajoute qu'une sismique complémentaire, en cours d'acquisition, permettra de construire un programme de développement. Une demande d'AEE (Autorisation Exclusive d'Exploitation) sera déposée auprès des Autorités au cours du premier semestre 2010. Dans cette attente Maurel & Prom demandera l'autorisation d'un test de production de 3 mois.
«Cette découverte est un succès pour le groupe qui entend renforcer son programme d'exploration dans cette région proche des champs d'Onal et d'Omko et qui recèle encore un potentiel tant en termes de production que de réserves», se félicite le groupe. «Elle permettra de renforcer le niveau de production de Maurel & Prom Gabon, pénalisé par les résultats décevants des puits Omko-102 et Omko-301», conclut-il.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Le groupe dispose d'un portefeuille minier équilibré tant en termes géographiques, d'exploration-production, d'onshore/offshore que de rapport entre les réserves 2P (réserves prouvées et possibles) et 3P (réserves prouvées, possibles et probables).
- Dans un contexte de prix du baril élevé, la montée en puissance des activités et la diversification des actifs, assurent à la société une croissance forte et rapide avec un important effet de levier.
- Le titre présente un intérêt spéculatif.
Les points faibles de la valeur
- Maurel & Prom est une valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole ainsi que des résultats de ses explorations.
- Le fait que Maurel & Prom se lance dans la première exploration, y compris dans des zones peu connues, est une source de risque (comme de bonne surprise en cas de découverte).
- Le titre est actuellement pénalisé par le retard pris sur la Tanzanie, l'échec du champs OMSN au Gabon et surtout une production en-dessous des attentes dans ce pays.
- La zone d'Onal au Gabon représente la quasi-totalité des actifs tangibles de Maurel & Prom. Une déception sur ce champ a toutes les raisons d'être mal perçue.
Comment suivre la valeur
- Contrairement aux "majors", les "juniors" ne sont pas intégrées : elles ne font que de l'exploration & production, sans raffinage ni pétrochimie, ce qui confère à leur titre une plus grande sensibilité au prix du baril. Leurs découvertes ou leurs acquisitions, rapportées à leur taille, ont également plus d'impact sur leur valeur.
- Sur Maurel & Prom, les actionnaires doivent faire un double pari : miser sur la capacité du groupe à soigner ses finances et parier sur son savoir-faire pour trouver du pétrole.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
L'AIE (Agence internationale de l'énergie) a revu à la hausse ses prévisions de demande de pétrole pour cette année. Elle prévoit désormais un recul de 1,7% sur un an, à 84,8 millions de barils par jour (mbj). Jusqu'à présent elle tablait plutôt sur une diminution de 1,9%. Les estimations de l'AIE ont également été revues à la hausse pour 2010 : la demande devrait progresser de 1,6% sur un an, pour s'établir à 86,2 mbj. Les producteurs de pétrole s'inquiètent des conséquences sur leurs économies que pourrait avoir un accord sur le climat à Copenhague, en réduisant significativement la demande de pétrole. Ces inquiétudes ont été corroborées par les données de l'AIE, qui estime que le manque à gagner pour les producteurs lié à l'adoption de politiques davantage tournées vers l'ENVIRONNEMENT pourrait s'élever environ à 4.000 milliards de dollars d'ici 2030. Sans changement des politiques énergétiques, les revenus de l'opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) s'élèveraient à 28.000 milliards de dollars entre 2008 et 2030.