En hausse de 0,36% à 43,18 euros, Total signe l'une des moins bonnes performances du CAC 40 (+0,84%). Les investisseurs réagissent à l'échec rencontré par la major pétrolière française lors des enchères en Irak mais également à la dégradation de RBS de Surpondérer à Pondérer à ligne. Le week-end dernier, le groupe dirigé par Christophe de Margerie n'a pas réussi à emporter les deux gisements qu'il ciblait en priorité : le champ de Majnoun et la phase deux du site de Kourna Ouest.
Situés dans le sud du pays, ces gisements étaient les deux plus importants de l'appel d'offres, avec des réserves évaluées respectivement à 12,6 milliards et 12,9 milliards de barils.
Total, associé au chinois CNPC, était pourtant donné favori pour le site de Majnoun en raison des études d'évaluation menées par le groupe français dans les années 90. Mais Royal Dutch Shell et la compagnie publique malaisienne Petronas ont fait vendredi une meilleure offre.
L'offre du site de Kourna Ouest a également été rejetée samedi au profit d'un consortium formé par le russe Loukoil et le norvégien Statoil. Ils ont proposé une rémunération de 1,15 dollar par baril.
"Ce que nous avons perdu, c'est une opportunité d'investissement. Et j'en suis mécontent. Mais je n'étais pas prêt à payer le prix", a expliqué Christophe de Margerie dans un entretien accordé samedi à l'agence Reuters.
"A 1,15 dollar, on ne peut pas mener une politique de développement viable", a estimé de Margerie. "