Thomson a chuté de 14,10% à 0,84 euro jeudi, après avoir dévoilé les détails du plan de restructuration de sa dette. Celui-ci reprend dans ses grandes lignes le plan approuvé le 24 juillet par la majorité des créanciers « senior » du spécialiste des technologies de l'image. Une chose n'a pas changé : l'opération sera très dilutive pour les actionnaires actuels. En effet, ils pourront conserver jusqu'à 51% du capital dans le meilleur des cas et 15% dans le pire des scénarios.
Si cet accord est définitivement accepté par les créanciers et les actionnaires, il donnerait une bouffée d'oxygène à Thomson dont la dette financière brute « senior » serait réduite de 45% à 1,55 milliard d'euros.
La différence par rapport au niveau de sa dette initiale, soit 1,289 milliard d'euros, sera convertie en actions nouvelles pour un montant de 348 millions d'euros, en obligations remboursables en actions (ORA) pour 641 millions d'euros et en obligations liées aux produits de cessions d'actifs pour 300 millions d'euros.
Le prix de souscription des actions nouvelles a été fixé à 0,66 euro et l'augmentation de capital sera mise en oeuvre sur la base d'une parité de 2 actions nouvelles pour une action ancienne. Cette opération sera garantie dans sa totalité par les créanciers.
Les actionnaires actuels auront aussi le droit de souscrire à hauteur de 75 millions d'euros à l'émission des ORAs aux mêmes termes que les créanciers.
Enfin, le plan de restructuration prévoit que les détenteurs de TSS (titres super subordonnés) recevront 25 millions d'euros en numéraire en contrepartie de la suppression de leurs droits à tous paiements éventuels - autres que le principal - attachés à ces titres.
Les créanciers de Thomson ont été convoqués pour voter sur le plan de restructuration le 21 décembre (banques) et le 22 décembre 2009 (obligataires). Pour que le plan soit validé, les deux tiers des Comités de créanciers bancaires et obligataires doivent l'approuver. Les actionnaires se prononceront quant à eux le 27 janvier. Thomson envisage la fin de la procédure de sauvegarde au cours du mois de février.
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Face au recul de leur marché, les acteurs développent de nouvelles offres : Sony va lancer son troisième livre électronique (e-book) aux Etats-Unis, le Reader Daily, pour les fêtes de fin d'année. Outre-Atlantique, Sony propose déjà un livre d'entrée de gamme, le Pocket Reader, à 199 dollars et un produit milieu de gamme, le Touch, à 299 dollars. S'attaquant directement au Kindle d'Amazon, le Reader Daily, commercialisé à 399 dollars, sera équipé d'un écran tactile, et connecté au réseau de télécommunications 3G de l'opérateur ATT. Le marché américain du livre numérique est très dynamique. Selon l'association des éditeurs américains, au premier trimestre 2009, les ventes de « e-book » représentaient 2,4% du marché du livre global, contre une moyenne de 0,6% l'an passé. La concurrence devrait encore se développer sur ce segment puisque le taîwanais Acer, troisième fabricant mondial de micro-ordinateurs, pourrait prochainement faire son entrée sur ce marché afin d'affronter le ralentissement de la croissance de l'industrie informatique.