Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a appelé jeudi le gouvernement grec à prendre des mesures "courageuses" pour réduire son déficit budgétaire et sa dette, alors que les difficultés du pays inquiètent l'ensemble de la zone euro.
"Compte tenu de la gravité de la situation, j'ai confiance que le gouvernement grec prendra dans un avenir proche les mesures courageuses et nécessaires qui s'imposent", a-t-il dit dans une interview publiée par les quotidiens économiques belges L'Echoe et De Tijd.
La Grèce a été sanctionnée cette semaine par les agences de notation qui ont dégradé ou mis sous surveillance négative ses notes d'endettement, en raison notamment de la grave situation budgétaire du pays.
Ces décisions vont avoir pour effet de renchérir le coût des taux d'intérêt que va devoir payer la Grèce pour emprunter sur les marchés, et donc d'aggraver encore sa situation financière.
Les inquiétudes autour de la Grèce ont fait reculer le taux de change de la monnaie unique et les bourses européennes cette semaine.
La Grèce a revu récemment brutalement en hausse ses prévisions de déficit. Il est prévu à 12,7% du produit intérieur brut (PIB) en 2009 et 9,4% en 2010 -bien au-dessus de la limite européenne fixée à 3%- tandis que la dette publique est attendue à 113% du PIB pour la fin de l'année et 120% en 2010.