CFAO a signé hier avec succès son entrée en Bourse. Le titre du distributeur spécialisée en Afrique et dans les collectivités d'outre-mer a clôturé en hausse de 4,04% à 27,05 euros le premier jour de sa cotation. Le prix d'introduction de la filiale de PPR a été fixé à 26 euros, soit inférieure aux prix médian de 26,9 euros de la fourchette indicative de 24,80-29 euros. Les investisseurs semblent ainsi vouloir profiter de cette légère décote.
« Dans un ENVIRONNEMENT boursier particulièrement volatil ces derniers jours, la réussite de cette opération démontre la confiance des investisseurs dans la capacité de CFAO à créer de la valeur grâce à son profil unique, à ses nombreux atouts et à ses perspectives de développement sur des marchés en croissance, notamment en Afrique », a déclaré PPR.
Dans une étude publiée en fin de semaine dernière, AlphaValue, premier acteur européen de la recherche action indépendante estimait le cours objectif à 28 euros.
Pour beaucoup, l'introduction de CFAO représentait un test alors que le marché de l'IPO est déserté depuis deux ans. Selon les chiffres collectés par Thomson-Reuters, seules 482 sociétés dans le monde ont fait leurs premiers pas en Bourse (dont 43 en Europe) depuis le début de l'année, contre 1822 en 2007.
Le succès de l'opération est donc très positif. Il pourrait donner le coup d'envoi à beaucoup d'autres.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Le marché textile français a poursuivi son recul sur les premiers mois de l'année. Selon l'Institut français de la mode (IFM), sur le premier semestre 2009, la consommation d'articles d'habillement a fléchi de 2,7% en valeur par rapport à la même période de l'an dernier. En euros constants la baisse s'établit à 3,1%. Même les soldes d'été, entre la mi-juin et fin juillet, n'ont pas permis de relancer les ventes. Sur cette période, selon les fédérations professionnelles, le repli de l'activité a atteint entre 2% et 3% par rapport aux soldes de 2008. Par contre, le succès d'internet ne se dément pas. D'après l'IFM, les ventes à travers ce canal de distribution se sont renchéries de 15% sur le début de l'année 2009. Cette année, son poids pourrait même se rapprocher de celui des grands magasins (soit 5,5% sur le marché de l'habillement). Un potentiel de valorisation existe encore si on examine les données aux Etats-Unis. Dans ce pays, les achats en ligne de vêtements pèsent 8% du marché.