Le britannique TUI Travel recule de 1,38% à 242,50 pence dans l'après-midi malgré l'annonce d'une forte réduction de ses pertes sur son exercice 2008-2009. Le numéro un du tourisme en Europe a indiqué que sa perte nette avait atteint 25 millions de livres sur l'année, contre 270,7 millions au cours de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires est resté quasiment stable, avec un recul de 0,5% à 13,86 milliards de livres.
Le résultat opérationnel du groupe est repassé positif avec un bénéfice de 37 millions de livres contre une perte de 184 millions l'année dernière.
Le groupe indique avoir suivi une politique prudente concernant la gestion de ses capacités, pour éviter d'être contraint d'effectuer des ventes à des prix cassés en raison de la baisse de la demande en matière de tourisme. TUI a notamment annulé 10 des 23 avions qu'il avait commandé à Boeing et a réduit le nombre de ses «packages» de voyage.
Le groupe a déclaré être bien positionné pour atteindre ses objectifs pour l'exercice 2009-2010. La direction a fait état de «fortes réservations» ces dernières semaines pour la saison hivernale 2009-2010. Elle ajoute que la demande des consommateurs reste forte pour l'été prochain. Il pense maintenir ses capacités inchangées en ce qui concerne la plupart des destinations.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
L'Organisation mondiale du tourisme a revu à la baisse ses prévisions de déplacements mondiaux pour l'ensemble de 2009. Alors qu'elle prévoyait initialement une réduction limitée à 1% de ces déplacements, elle table désormais sur une diminution comprise entre 4% et 6%. D'après une étude réalisée dans le cadre du Conseil national du tourisme, les professionnels français du secteur s'attendent à une baisse de leur activité comprise entre 10% et 25% suivant les secteurs, cette année. La grippe A, qui pourrait encore détériorer la situation, aurait un impact mondial. Selon les experts, le coût pour l'économie mondiale pourrait être cent fois plus élevé que celui de la crise du SRAS en 2003, qui avait été limitée essentiellement à l'Asie. Son impact pourrait s'élever à 2500 milliards de dollars, correspondant à 3,5% du PIB mondial. Alors que la crise conduit déjà les entreprises comme les particuliers à réduire leurs frais de déplacements, l'épidémie pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur le tourisme mondial.