Tiffany progresse 3,99% à 43,50 dollars alors que le joaillier américain a relevé ses prévisions annuelles grâce à des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre. Le groupe a bénéficié d'un ralentissement du rythme de baisse des ventes sur son marché principal, les Etats-Unis, mais aussi de ventes plus élevées que prévu en Asie et en Europe. Cette bonne performance est également le résultat des mesures d'économie mises en place pour faire face au recul de la demande provoquée par la crise économique ; les ménages préférant concentrer leurs achats sur les biens essentiels.
Au troisième trimestre clos fin octobre, le bénéfice net du joaillier s'est établi à 43,3 millions de dollars, ou 35 cents par action, contre 43,8 millions, ou 35 cents un an plus tôt. Le bénéfice par action au titre des opérations poursuivies est, lui, ressorti à 34 cents, soit 10 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
Le chiffre d'affaires a reculé de 3% à 598,2 millions de dollars, en raison de la chute de 21% de son activité aux Etats-Unis. Sur une base comparable, c'est-à-dire en prenant seulement en compte les magasins ouverts depuis au moins un an, le chiffre d'affaires du groupe s'est replié de 6% à taux de change constant.
Tiffany a relevé ses perspectives pour l'exercice en cours. Le groupe table sur un bénéfice par action au titre des opérations poursuivies compris entre 1,88 et 1,98 dollar, contre une fourchette de 1,65 à 1,75 dollar auparavant. Le consensus s'établit à 1,77 dollar. Il anticipe un repli de 8% de ses ventes à travers le monde.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Luxe et cosmétiques
Les intervenants, dans le luxe comme dans les cosmétiques, cherchent à contrer la crise par diverses stratégies. Hermès parie sur l'avenir en investissant dans le développement de son réseau de distribution. Ce programme va être prolongé au second semestre, à travers l'ouverture et la rénovation de plus d'une dizaine de magasins, notamment en Asie et aux tats-Unis. Quant à L'Oréal, il poursuit sa politique dynamique d'innovation, destinée à soutenir sa croissance interne, tout en s'adaptant. Le groupe cherche non seulement à rationnaliser ses coûts, mais il mise également sur des gammes de produits à des prix attractifs pour élargir sa base de consommateurs. Ces derniers sont de plus en plus sensibles aux prix des articles de cosmétiques. C'est pourquoi l'allemand Beiersdorf bénéficie du positionnement tarifaire de sa marque phare, Nivea. Au contraire, l'américain Estée Lauder a subi un recul de ses ventes en début d'année du fait de prix trop élevés. Il cherche d'ailleurs à rendre ses produits accessibles à une plus large clientèle.