
La banque franco-belge Dexia, qui avait dû être aidée massivement par les pouvoirs publics face à la crise, continue de remonter la pente avec un bénéfice net au troisième trimestre, le troisième consécutif, selon des résultats publiés vendredi.
Le bénéfice net est ressorti à 274 millions d'euros, à comparer à une perte de 1,544 milliard un an plus tôt.
Tout en reconnaissant que le contexte "reste difficile", l'administrateur délégué du groupe, Pierre Mariani, a qualifié de "considérables" les progrès réalisés en un an, qu'il explique par "la bonne performance des principaux métiers et l'envergure du plan de restructuration".
Le groupe a notamment cédé sa filiale américaine à problèmes de rehaussement de crédit FSA et amélioré sa liquidité, ce qui a "sensiblement réduit le profil de risque", a-t-il ajouté.
Dexia est toutefois toujours en train de négocier son plan de restructuration avec la Commission européenne, qui entend ainsi compenser les aides publiques reçues pendant la crise et s'assurer de la viabilité du groupe à long terme.
"Les discussions avec la Commission concernant la restructuration de Dexia se poursuivent dans un esprit ouvert et constructif", a assuré Jean-Luc Dehaene, président du conseil d'administration.
Dexia avait démenti jeudi soir des informations du Wall Street Journal selon lesquelles Bruxelles exige la scission de ses activités françaises de financement des collectivités.