"La crise n'est pas terminée pour le monde du travail", a souligné vendredi la CGT, après l'annonce d'une petite reprise de la croissance et d'un net ralentissement des pertes d'emplois au 3e trimestre.
Selon la CGT, annoncer que la sortie de crise en vue en s'appuyant sur les chiffres du PIB (+0,3% au 3ème trimestre) revient à "accréditer l'idée qu'il y aurait pas besoin de changer de politique, qu'il s'agisse des choix du gouvernement ou de la gestion des entreprises".
Or, la CGT "explique depuis déjà très longtemps que la crise en cours résulte des années de récession sociale", la faiblesse des salaires alimentant notamment la spirale du crédit à l'origine de la crise aux Etats-Unis.
La clé de la reprise, selon la CGT, "nécessite de promouvoir l'emploi stable et bien rémunéré, d'accroître l'investissement productif". "Cela implique également de mobiliser autrement le système financier et les fonds disponibles au service de l'emploi, de la formation et de l'investissement", ajoute la confédération, qui sera en congrès du 7 au 11 décembre à Nantes.
"Pour les salariés, les conséquences dévastatrices de la crise sont hélas encore devant nous: hausse du chômage, stagnation voire baisse des salaires, mise en cause des retraites et des droits sociaux", s'inquiète-t-elle.