Près de 30% des salariés de Pôle emploi ont "déjà" répondu en une semaine environ au questionnaire sur les risques psychosociaux liés à leurs conditions de travail, a déclaré vendredi à l'AFP le directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy.
Assurant être "très attentif à la question du stress", M. Charpy a souligné qu'ont été "reçues déjà 30% de réponses au questionnaire envoyé seulement le 5 novembre".
"Cela va nous permettre d'engager des négociations pour signer d'ici fin février" un accord sur les conditions de travail et la prévention du stress, a-t-il ajouté.
Le 20 octobre, au soir d'une grève suivie des personnels de Pôle emploi pour protester contre leurs conditions de travail, M. Charpy avait annoncé l'ouverture "d'ici la fin de la semaine, avec l'espoir d'aboutir avant la fin de l'année, (d')une négociation sur la prévention du stress".
"Il faut des engagements concrets pour changer l'organisation du travail, comme un arrêt du rythme effréné d'installation des sites mixtes ANPE-Assedic et de la polyvalence bas de gamme des agents ou un abandon de la pression sur les résultats chiffrés, facteur très important de risques psychosociaux", a déclaré à l'AFP Philippe Sabater (Snu FSU).
Une réunion du Comité national d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CNHSCT) de Pôle emploi est prévue mercredi, a-t-il précisé.
Les salariés de Pôle emploi sont invités depuis le 5 novembre et jusqu'au 20 novembre à répondre par internet à un questionnaire sur le stress au travail, la direction souhaitant ainsi établir une "photographie" des "risques psychosociaux" sur la base du "ressenti des salariés au travail".
Les "premiers éléments d'analyse" sont attendus courant décembre, la totalité "courant janvier", a indiqué jeudi dernier la direction de Pôle emploi, l'organisme issu de la fusion ANPE-Assedic.
Les 107 questions transmises aux quelque 47.000 salariés portent notamment sur leur charge de travail, leur autonomie, la reconnaissance de leur travail, leur temps de travail, les difficultés relationnelles mais aussi leur sentiment face à la fusion, leur santé ou encore les agressions dont ils ont pu être victimes.
Les réponses seront traitées par un organisme indépendant spécialisé dans la prévention des risques, ISAST.