Royal Bank of Scotland a reconnu aujourd'hui qu'il pourrait être contraint à des cessions plus importantes que prévu initialement par la Commission européenne. A Londres, le marché a réagi violemment, sanctionnant le titre qui plongeait de 9,11% à 38,10 pence dans l'après-midi. Cette baisse se compare à un recul de 0,75% seulement pour l'indice DJ Stoxx des banques. L'affaire concerne l'accord passé entre la banque et Bruxelles concernant les aides publiques reçues l'an dernier.
Cet accord, dont les termes finaux seront annoncés vendredi, pourrait comprendre «quelques cessions qui n'étaient pas envisagées initialement», a indiqué l'établissement.
RBS a toutefois affirmé vouloir poursuivre son plan de redressement malgré ces cessions. «L'objectif de RBS demeure de faire en sorte que toute cession requise ne remette pas en cause le plan de redressement déjà en cours», a affirmé la banque dans un communiqué.
La presse britannique a évoqué diverses hypothèses concernant les cessions qui pourraient être imposées à RBS. L'établissement pourrait devoir se séparer de ses branches d'assurance Churchill, Green Flag et Direct Line, et d'une partie de sa branche d'investissements. Il pourrait également être contraint de céder sa banque de détail aux Etats-Unis.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Selon la Banque centrale européenne (BCE) les perspectives de profitabilité des banques de l'Union Européenne en 2009 restent très incertaines. La nouvelle augmentation probable du provisionnement des pertes sur créances pèse sur les résultats. Ces pertes pourraient atteindre leur niveau le plus élevé fin 2009. Moody's maintient sa perspective « négative » sur les banques françaises. Même si elles ont bien mieux résisté à la crise que leurs concurrentes étrangères, notamment anglo-saxonnes, grâce à leur modèle de banque universelle, certaines faiblesses demeurent. Face à un certain nombre de défis, ces banques vont devoir s'adapter. La crise économique et la baisse consécutive de leurs revenus, combinée à un accroissement du risque, vont peser sur leur rentabilité. De plus, leurs ratios de fonds propres réglementaires sont inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. L'adaptation devrait passer par une intégration accrue des métiers spécialisés. Cette tendance a été récemment soulignée par la fusion des filiales de gestion d'actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole.