Pénalisé par un bénéfice net trimestriel décevant, BASF a débuté la séance en baisse de 3,2% avant de regagner du terrain dans le sillage des Bourses mondiales. Pour autant, en repli de 0,02% à 36,99 euros, le leader mondial de la chimie signe l'une des plus mauvaises performances du DAX 30, l'indice phare de le Bourse allemande. Au troisième trimestre, le bénéfice net s'est replié de près de 70% à 237 millions d'euros, bien loin du consensus de 401 millions. Le groupe a été pénalisé par la crise et l'intégration accélérée du suisse Ciba. Conséquence, BASF devra réduire son dividende 2009.
Le géant allemand estime que l'intégration, plus rapide que prévu, de Ciba lui coûtera plus de 800 millions d'euros en 2009. Sur le plan opérationnel, BASF a confirmé les chiffres publiés il y a une quinzaine de jours, c'est-à-dire un résultat d'exploitation hors éléments exceptionnels en baisse d'un peu plus de 20% à 1,24 milliard d'euros, supérieur aux prévisions des analystes. BASF a bénéficié de l'amélioration de la conjoncture en Asie, et notamment en Chine.
Pour l'ensemble de l'année 2009, BASF a confirmé attendre une forte baisse de son chiffre d'affaires et de ses résultats même si le résultat d'exploitation hors éléments exceptionnels sera "probablement supérieur à celui du quatrième trimestre 2008, mais inférieur au troisième trimestre de cette année", a-t-il prévenu.
Dans ce contexte, BASF a confirmé qu'il ne pourrait probablement pas respecter son objectif de verser un dividende au moins égal à celui de l'année précédente pour la seizième année consécutive.
Les analystes n'ont pas été choqués par cette publication, soulignant que la contre-performance de BASF s'explique avant tout par l'intégration manifestement réussie de Ciba.
Bank of America-Merrill Lynch a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 46 euros. La banque américaine reste confiante dans la capacité du groupe à dégager en milieu de cycle un bénéfice par action de 3,6 euros.
Pour Credit Suisse, les prévisions formulées par BASF sont typiquement conservatrices, et le groupe allemand est susceptible de les dépasser.