Electrolux s'envole de 7,82% à 177,90 couronnes suédoises après avoir dévoilé une performance opérationnelle très largement supérieure aux attentes au troisième trimestre. « Presque tout a joué en notre faveur ce trimestre », a reconnu Hans Straberg, le PDG du deuxième fabricant mondial d'appareils d'électroménagers. Le groupe suédois a expliqué ses bons résultats par des réductions de coûts, des prix stables, des cours de matières premières plus faibles et des dépenses de marketing moindres. Le mix-produits a aussi été favorable.
Ces facteurs positifs ont permis à Electrolux d'enregistrer une hausse de son résultat d'exploitation ajusté de 89,6% à 2,234 milliards de couronnes suédoises, soit environ 219 millions d'euros. Le consensus Reuters s'élevait à seulement 1,38 milliard. Quant aux ventes, elles n'ont que légèrement dépassé la prévision du marché en progressant de 4,8% à 27,617 milliards de couronnes suédoises. Le consensus était de 27,2 milliards de couronnes suédoises. La marge opérationnelle ajustée a ainsi atteint 8,1%, contre 4,5%, un an plus tôt.
Hans Straberg a indiqué que le marché continuait d'être faible, même si le rythme de la baisse a ralenti. Il a également précisé que les choses se stabilisaient en Amérique du Nord, l'Europe n'avait pas encore touche le fond. Le patron d'Electrolux a enfin souligné qu'il y avait encore du chemin à parcourir pour atteindre son objectif d'une marge d'exploitation de 6% en moyenne sur l'ensemble du cycle économique.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
L'Insee table sur une quasi-stagnation (+0,7%) de la consommation des ménages français cette année. Sur le plan mondial, les acteurs doivent affronter une chute historique des ventes des produits de grande consommation. Selon une étude menée par le cabinet OC & C, la marge opérationnelle des géants mondiaux de la grande consommation a reculé pour la première fois en 2008. Elle a décliné de 0,7 point, à 17,4%. Cette année, entre janvier à avril, elle a même baissé de 8%. Cette évolution provient de la baisse des volumes. Cette dernière résulte non seulement d'une consommation atone mais aussi de la concurrence des marques de distributeurs. La solution pour les acteurs consiste à développer leur offre de produits d'entrée de gamme. Unilever est déjà très présent sur ce créneau avec une marque de lessive comme Persil. Il a revu sa politique de prix à la baisse en Europe pour éviter que ses clients ne se détournent de ses produits. Procter & Gamble, qui détient 40% du marché des couches-culottes en France, a lancé une nouvelle gamme de couches Pampers, nommée Simply Dry. Il propose ainsi un paquet de 40 couches à moins de 10 euros.