Une semaine avant la publication officielle de ses résultats, Deutsche Bank a levé le voile sur ses comptes trimestriels. A la faveur d'un crédit d'impôt, la banque allemande a indiqué que son bénéfice net devrait atteindre 1,4 milliard d'euros au troisième trimestre, soit une forte hausse par rapport aux 414 millions d'euros enregistrés l'année dernière. Un tel chiffre est largement supérieur aux attentes du marché, qui table sur 755 millions selon le consensus Thomson Reuters. Cette annonce n'empêche toutefois pas le titre d'encaisser un recul de 3,81% à 53,23 euros.
Cette baisse fait suite à une hausse du titre à l'annonce de ces bénéfices, lors des échanges électroniques avant bourse.
Selon les analystes, c'est le détail des comptes de la banque qui inquiéterait les investisseurs. Ces derniers craindraient que les performances de Deutsche Bank dans la banque d'investissement ne soit pas à la hauteur de leurs espérances, notamment en comparaison avec les grands établissements américains.
Deutsche Bank a par ailleurs dit s'attendre à un bénéfice avant impôt de 1,3 milliard d'euros, en ligne avec les chiffres du trimestre précédent.
Du côté de la solvabilité, la direction de la banque a par ailleurs indiqué que son ratio Tier 1 devrait atteindre 11,7%. Elle a précisé que l'ensemble de ses segments d'activité devrait dégager des résultats positifs.
(An.P)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
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Selon la Banque centrale européenne (BCE) les perspectives de profitabilité des banques de l'Union Européenne en 2009 restent très incertaines. La nouvelle augmentation probable du provisionnement des pertes sur créances pèse sur les résultats. Ces pertes pourraient atteindre leur niveau le plus élevé fin 2009. Moody's maintient sa perspective « négative » sur les banques françaises. Même si elles ont bien mieux résisté à la crise que leurs concurrentes étrangères, notamment anglo-saxonnes, grâce à leur modèle de banque universelle, certaines faiblesses demeurent. Face à un certain nombre de défis, ces banques vont devoir s'adapter. La crise économique et la baisse consécutive de leurs revenus, combinée à un accroissement du risque, vont peser sur leur rentabilité. De plus, leurs ratios de fonds propres réglementaires sont inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. L'adaptation devrait passer par une intégration accrue des métiers spécialisés. Cette tendance a été récemment soulignée par la fusion des filiales de gestion d'actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole.