Le titre Lloyds Banking Group reste en retrait dans l'après-midi, avec une baisse de 1,07% à 94,65 pence alors que le reste du secteur est orienté à la hausse. L'indice DJ Stoxx européen des banques progresse ainsi dans le même temps de 0,96%. Lloyds a déclaré être toujours en discussions avec le gouvernement britannique sur la possibilité de rejoindre le plan gouvernemental de couverture des actifs mis en place par l'Etat britannique, l'Asset Protection Scheme (APS).
Ces déclarations de la banque britannique viennent répondre à un article du Financial Times selon lequel elle envisagerait une augmentation de capital de 15 milliards de livres (16,25 milliards d'euros). Une levée de fonds d'une telle ampleur serait inédite en Grande-Bretagne.
Le but de l'opération serait d'éviter d'avoir recours au plan d'aide du gouvernement.
Selon Sky News, Lloyds, actuellement détenue à 43% par le contribuable britannique, aurait présenté à la FSA (Financial Services Authority) un projet prévoyant de lever 25 milliards de livres grâce à des appels au marché et à des cessions d'actifs.
Le gouvernement britannique a par ailleurs indiqué qu'il serait «favorable à l'opération» si Lloyds décidait de lancer son augmentation de capital et qu'il pourrait y souscrire à hauteur de 6,5 milliards de livres.
Credit Suisse a réitéré son opinion Sous-performance et son objectif de cours de 55 pence sur la valeur. Le broker estime qu'il lui sera difficile d'échapper au plan d'aide de l'Etat britannique.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Selon la Banque centrale européenne (BCE) les perspectives de profitabilité des banques de l'Union Européenne en 2009 restent très incertaines. La nouvelle augmentation probable du provisionnement des pertes sur créances pèse sur les résultats. Ces pertes pourraient atteindre leur niveau le plus élevé fin 2009. Moody's maintient sa perspective « négative » sur les banques françaises. Même si elles ont bien mieux résisté à la crise que leurs concurrentes étrangères, notamment anglo-saxonnes, grâce à leur modèle de banque universelle, certaines faiblesses demeurent. Face à un certain nombre de défis, ces banques vont devoir s'adapter. La crise économique et la baisse consécutive de leurs revenus, combinée à un accroissement du risque, vont peser sur leur rentabilité. De plus, leurs ratios de fonds propres réglementaires sont inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. L'adaptation devrait passer par une intégration accrue des métiers spécialisés. Cette tendance a été récemment soulignée par la fusion des filiales de gestion d'actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole.