Monsanto a perdu 1,72% à 74,33 dollars malgré la publication d'une perte trimestrielle moins importante qu'attendu. Les résultats du géant américain de l'agrochimie ont été soutenus par son activité semences, et plus particulièrement le maîs. Le groupe a confirmé ses objectifs 2010 malgré la concurrence accrue de la Chine dans le secteur des herbicides. La crise n'a pas empêché Monsanto de réaliser en 2009 le meilleur chiffre d'affaires de son histoire (11,7 milliards) à la faveur du succès remporté par les organismes génétiquement modifiés (OGM) et le dynamisme des marchés émergents.
Monsanto a accusé au quatrième trimestre 2009 une perte de 233 millions de dollars, ou 43 cents par action, contre une perte de 172 millions de dollars, ou 31 cents par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 2 cents alors que les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un cent.
Le groupe a enregistré 114 millions de dollars de charges liées au plan de restructuration qui a conduit à la suppression de 900 emplois, soit 4% de ses effectifs.
Le chiffre d'affaires trimestriel s'est établi à 1,88 milliard de dollars, contre 2,05 milliards un an plus tôt.
Monsanto a confirmé son objectif de réaliser un bénéfice courant 2010 compris entre 3,10 et 3,30 dollars.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Fitch conteste, pour trois raisons la réputation défensive attribuée au secteur agroalimentaire. La première réside dans l'attrait croissant qu'exercent les marques de distributeurs sur les consommateurs. Cela a un impact non négligeable sur les marges des industriels, qui voient leur pouvoir de négociation amoindri face à la grande distribution. Selon l'agence de notation, le taux de pénétration des marques de distributeurs en Europe varie entre 40% et 50%. Deuxièmement, les pays émergents sont eux aussi affectés par le ralentissement économique. Les acteurs ne peuvent donc plus forcément compter à court-terme sur ces relais de croissance, en particulier en Russie et en Europe Centrale. Enfin, l'évolution des prix des matières premières agricoles reste défavorable aux performances des groupes agroalimentaires. Même si ces prix ont diminué après avoir atteint des sommets durant l'été 2008, ils sont néanmoins bien supérieurs à leur niveau d'il y a quatre ans. Toutefois, Fitch insiste sur la solidité financière des acteurs du secteur et n'exclut pas le retour à un mouvement de concentration.