La CFTC a espéré lundi que les 2 milliards d'euros annoncés par le président Sarkozy pour consolider les fonds propres des pme seraient créateurs d'emplois, mais a dénoncé "les cadeaux fiscaux et sociaux faits aux entreprises sans exiger des engagements en termes d'emplois".
"Il n'a jamais été prouvé de façon sérieuse que ce type d'allègements fait sur le dos des salariés et de leurs familles soit créateur d'emplois", a-t-elle observé dans un communiqué.
La CFTC a aussi regretté que, "par ses prises de participation" l'Etat "se substitue aux banques qui refusent de financer l'économie, privilégiant les investissements financiers plus rentables à court terme que l'investissement productif considéré comme risqué".
Pour la centrale syndicale chrétienne, "il existe une contradiction entre la volonté affichée par le gouvernement de favoriser une relance par l'offre, si nécessaire soit-elle sur le long terme, alors que, dans le court terme, rien n'est fait pour favoriser le pouvoir d'achat".
M. Sarkozy a annoncé lundi que le Fonds stratégique d'investissement (FSI), doté de 20 milliards d'euros pour soutenir des entreprises stratégiques confrontées à la crise, en consacrerait un milliard "spécifiquement aux PME", via notamment des obligations convertibles.
En outre, la banque publique de soutien aux PME, Oséo, mobilisera "un milliard d'euros sous la forme de prêts participatifs (...) sans garantie, de longue durée et à remboursement différé", a aussi déclaré le chef de l'Etat.