Le titre Citigroup progresse de 3,16% à 4,57 dollars à Wall Street après l'annonce de la réduction de la part du Government of Singapore Investment Corp (GIC), le fonds souverain de Singapour, à son capital. GIC a en effet annoncé l'abaissement de sa participation dans Citigroup à moins de 5%. Cette opération a permis au fonds de réaliser un confortable bénéfice de 1,6 milliard de dollars en mettant les titres de la banque new-yorkaise sur le marché.
Dans un communiqué, le fonds a précisé que les parts qu'il a conservées représentent une plus-value potentielle de 1,6 milliard de dollars en se basant sur le cours du titre le 21 septembre. La valeur s'échangeait alors à 4,43 dollars.
GIC a réalisé la vente après avoir converti les titres préférentiels qu'il détenait dans le groupe bancaire en actions ordinaires au prix de 3,25 dollars. La participation de GIC s'élevait alors à 9%.
GIC a indiqué que sa participation actuelle reflète sa volonté d'être un actionnaire de portefeuille. «GIC poursuivra son investissement dans Citigroup car nous sommes confiants dans ses perspectives à long terme», a déclaré le fonds.
GIC a réalisé avec Citigroup une meilleure opération que son compatriote Temasek, qui a réalisé une perte lors de la cession de ses parts dans Bank of America et Barclays.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'pargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.