Royal Bank of Scotland connaît l'une des plus fortes baisses de l'indice Eurotop 100 avec une chute de 6,39% à 52,70 pence dans l'après-midi. Le groupe bancaire est attaqué suite à une rumeur d'augmentation de capital de 3 à 4 milliards de livres. Selon les informations du Financial Times, RBS envisagerait une telle opération pour limiter la part du gouvernement au sein de son capital dans l'hypothèse où la banque souscrirait au plan d'aide sur les actifs toxiques.
Le quotidien précise toutefois que cette idée n'est pas encore arrêtée à la direction de la RBS, et que la banque tente de connaître le sentiment de ses actionnaires à ce sujet. Une telle manoeuvre s'inscrirait dans la lignée de son compatriote Lloyds Banking Group, qui tente également de lever des fonds pour réduire la part du gouvernement britannique suite à son entrée dans le programme d'aide de l'Etat.
RBS devrait émettre pour le gouvernement 19 milliards de livres d'actions B dénuées de droits de vote. En échange, la banque intégrera le programme de protection des actifs toxiques à hauteur de 325 milliards de livres d'actifs. A l'heure actuelle, ce mouvement fera passer la part du gouvernement de 70 à 85% dans la banque.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'pargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.