FedEx progresse de 7,05% à 77,78 dollars après avoir relevé ses prévisions pour le premier trimestre et dévoilé un objectif supérieur aux attentes pour le trimestre suivant. Le groupe de messageries américain a bénéficié de la reprise économique mondiale, ce qui s'est traduit par des volumes plus élevés que prévu à l'international, mais aussi de ses mesures d'économie. Ces estimations chiffrées supérieures aux attentes des analystes ont cependant été accompagnées par les commentaires prudents du directeur financier sur l'amélioration de l'économie mondiale.
« Malgré certains signes encourageants au niveau de l'économie mondiale, il est encore difficile de prédire le timing et le rythme de la reprise économique », a ainsi déclaré Alan B Graf.
Au premier trimestre, clos fin août, FedEx prévoit désormais de publier un bénéfice par action en baisse de 53% à 58 cents, à comparer avec sa fourchette d'objectifs de 30 à 45 cents. Les analystes visaient en moyenne 44 cents par action.
La firme de Memphis (Tennessee) en a profité pour dévoiler des prévisions supérieures aux anticipations de Wall Street pour le trimestre en cours. Sur cette période, FedEx table sur un bénéfice par action compris entre 65 cents et 95 cents. Le consensus est de 70 cents. Cette prévision a été établie en prenant l'hypothèse de la prolongation d'une modeste reprise au niveau mondial.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
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Selon le ministère de l'écologie, l'activité du transport routier français de marchandises a reculé de 5,9% (à 206,2 millions de tonnes-kilomètre) en 2008. C'est la plus forte baisse du secteur depuis 1993, après deux années de hausse (+3,7% en 2007 et +3% en 2006). Le transport national a reculé de 5% (181,9 millions de tkm), alors qu'à l'international, la baisse est encore plus marquée (de 12,2% 24,3 millions de tkm). La situation ne s'arrange pas sur les premiers mois de 2009 et les acteurs sont affectés par une baisse des échanges entre agents économiques. Le premier trimestre a vu 581 dépôts de bilan, soit une progression spectaculaire de 64,6% par rapport à la même période de 2008. Cette tendance aurait même été amplifiée sur les mois d'avril et mai car l'Unostra, une des organisations patronales du secteur, pronostiquait qu'un certain nombre de pme ne pourraient payer leurs charges sociales trimestrielles. Le ralentissement de l'activité est venu s'ajouter à d'autres difficultés, en particulier la flambée du prix des carburants sur le premier semestre 2008. Les professionnels craignent que le cabotage qui, depuis le 1er mai, autorise les transporteurs des pays ayant adhéré à l'Union européenne en 2004 à effectuer temporairement du transport de marchandises sur notre territoire, fragilise encore le secteur.