Oswald Grbel, le directeur général de la banque suisse UBS, s'est exprimé sur la situation de l'établissement dans un mémo interne transféré aux médias. Le dirigeant a estimé que le pire était passé pour UBS, mais a enjoint ses collaborateurs à ne pas relâcher leurs efforts. «Nos résultats se sont améliorés et certains progrès ont été enregistrés mais notre réputation est toujours entachée», a-t-il déclaré. Il note que le groupe bancaire a enregistré un bénéfice opérationnel pour la première fois en huit trimestres.
Il souligne également que les suppressions de postes sont quasiment terminées au sein de la banque suisse.
«Mais n'imaginons pas que ces étapes ont, du jour au lendemain, écarté tous les défis que nous devions relever, ou que nous avons fait un grand bon en avant», ajoute-t-il. Il évoque par ailleurs l'accord passé avec le gouvernement américain qui a «laissé chez NOS clients un arrière-goût amer».
«Il nous incombe désormais de leur prouver que nous sommes une banque digne de confiance», conclut-il.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'pargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.