L'action Bertelsmann cote 66,10 euros, mais n'a fait l'objet d'aucune transaction à la Bourse de Francfort après avoir annoncé une baisse de près d'un tiers de son résultat opérationnel au premier semestre. Le titre du premier groupe européen de médias, qui est notamment propriétaire du groupe de télévision RTL, est traditionnellement peu liquide. Bertelsmann a souligné que son plan d'économies de 900 millions d'euros destiné à contrer la baisse des recettes publicitaires avait commencé à faire sentir ses effets positifs.
Pour autant, le bénéfice d'exploitation a reculé de 30,6% à 475 millions d'euros pour un chiffre d'affaires en repli de 6,5% à 7,2 milliards d'euros. « Sur l'année, Bertelsmann continue de prévoir une baisse de ses ventes et de son bénéfice opérationnel. Son ampleur sur une base annuelle sera déterminée par la sévérité et la durée du ralentissement économique », a déclaré Thomas Rabe, directeur financier du groupe.
La chute du bénéfice d'exploitation et l'enregistrement de charges exceptionnelles ont fait tomber le résultat net dans le rouge à hauteur de 333 millions d'euros. Bertelsmann affichait un bénéfice net de 372 millions d'euros, un an plus tôt. Selon Bloomberg, le directeur général du groupe, Hartmut Ostrowski, a déclaré que Bertelsmann devrait essuyer une perte sur l'exercice.
(C.J)
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Confrontés à un manque de visibilité pour les prochains mois, de nombreux acteurs, dont JCDecaux et NRJ, mettent en place des plans d'économies. TF1 a augmenté son objectif de réduction de coûts à 70 millions d'euros. Lagardère a appliqué un nouveau plan d'économies à ses activités presse et audiovisuel dans le monde, s'ajoutant à celui engagé il y a deux ans. La crise provoque également des changements beaucoup plus structurels : le modèle gratuit et reposant sur les recettes publicitaires, qui semblait fonctionner sur Internet, est désormais sérieusement remis en cause. Les intervenants s'accordent à penser que le financement de la production d'information ou de contenus de qualité exige d'autres ressources. Le quotidien anglais « The Financial Times » combine ainsi accès gratuit et modèle payant en proposant la lecture gratuite de 30 articles par mois et en faisant payer un abonnement au-delà. « Le Monde » et « Les Echos » pratiquent également ce type de politique. Quant au «Figaro », il réfléchit à développer des contenus payants sur son site. D'autres proposent des services ou produits pour compléter leurs revenus. C'est le cas de « Femme actuelle » et de « Elle ».